jeudi 2 décembre 2010

For Whom The Bell Tolls ?



Sawa dii krap ! 

Merci a tous et continuez d'envoyer du commentaire, ce blog est un echange, un partage, pas un journal papier bon dieu !

Me voila donc au depart de Denpasar. Hop, le tacos, hop l'airport.

Mauvaise surprise #1 : La taxe de depart a payer. Ah bon, on paye quand on arrive, et on paye quand on s'en va ? Le touriste est vraiment pris pour un jambon, muni lui-meme de mamelle a lait et d'un robinet a fric. 150 000 roupies (13 euros).


Mauvaise surprise #2 : Depassement de duree de visa. Putain, d'un jour je me suis viande ! Je discute, je discute, je monte le ton. Pas de discussion possible, les mecs de l'immigration indonesienne commencent a se chauffer parce que de toute facon ils parlent pas l'anglais, alors j'evite de faire trop le malin, c'est un truc a finir au trou dans ce coin du monde. 200 000 roupies (16 euros) d'amende !

Le truc qui te mets en condition le matin. "Ptain, les enc..." que je marmonnai apres tout cela en salle d'embarquement, tout en bouffant un donut a la fraise, le nappage de sucre glace me remplissant la moitie du visage.

Direction Bangkok. Da Thailand. Quatre heures de vol vers le Nord qui passent plutot pas mal. Air Asia se tape quand meme des hotesses de l'air thailandaises magnifiques qui ne sont pas des prostituees contrairement au folklore local. Moyenne d'age : 16 ans ?? Une connexion de deux heures a l'aeroport de la capitale (que je ne visite pas cette fois ci, on verra plus tard, je peux juste en apercevoir la pollution importante) et me revoila dans un avion pour Chiang Mai, dans le Nord, ou j'atteris apres 1h d'avion.

Maina et Steph, deux amies francaises, se trouvent (comme par hasard) a m'attendre a l'aeroport de Chiang Mai.



Premiere claque Thailandaise : le climat du Nord. Pas d'humidite, et une fraicheur qui requiert la petite laine en soiree. Pour le coup ca change de Kuta et de son climat tropical a souhait. Changement de religion, de culture, de monnaie (bonjour le baht), de mode de vie, de mode de transport : des bemo et autres ojek indos, nous passons aux sawngthaews et aux fameux tuk-tuk thais.

Retrouvailles donc avec les francaises autour d'une Chang (une des bieres locales, avec la Singha, la LEO et la Tiger), on se met en quete d'un homestay pour passer la nuit. Les soi (ruelles) de 7 a 9 dans le Nord-Est de la vieille ville regorge de logements pas chers, de petits bars sympa et de toute sorte de truc utiles aux backpackers. Dans le Nord de la Thailande, pour le coup, les prix pour vivre (logement, bouffe) sont assez bas, bien plus bas que les prix balinais en tout cas. 100 bahts chacun (2.5 euros) pour une nuit dans un endroit tout a fait respectable.

Chiang Mai est une ancienne capitale royale, construite a un endoit ou un elephant a (de maniere non-deliberee) laisse tomber une reprensentation de Bouddha ("B.") sur le sol. Ou alors c'est l'elephant avec le Bouddha sur le dos qui est mort a cet endroit. Oui, heu, en Thailande beaucoup de villes sont fondees sur l'un ou l'autre des evenements. Ils sont marrants quand meme !

C'est une ancienne place forte, jadis entouree de murailles et de douves (ce dernieres existent toujours) pour proteger le royaumes face aux envahisseurs birmans. Aussi, comme beaucoup de ville du Nord, c'est une place culturelle importante (artisanat, bouddhisme) alors vous avez des artisants en veux-tu en voila. Et cette ville est blindee de temples. J'etais deja un peu habitue au truc avec les indous balinais, mais on trouve ici des temples d'une richesse incomparable. Bon, alors a moins d'etre bouddhiste et de comprendre l'histoire des differents royaumes Siamois, Thai ou Kmer, d'en faire le parallele avec la mythologie religieuse, tous les temples se ressemblent et on s'en lasse bien vite (c'est en tout cas mon cas).



Comme toujours, si tu es un fanatique de temples (et il y en a qui valent sacrement le detour, ne soyons pas reducteurs, grace a leur impressionnantes representations de "B." entre autres), tu vas te faire plaisir en Thailande, et en particulier a Chiang Mai ou t'en as une quantite assez importante pour passer plusieurs mois a en interpreter les architectures et les symboliques.

On croise regulierement des bonzes au crane rase vetus de orange (ou alors ce sont des prisonniers ?), que la population, tres tournee vers sa religion dans le Nord, met un point d'honneur a respecter (prioritaires dans les bus, dans les avions, dans les magasins, aux pissotieres, etc.).

L'autre difficulte lorsque tu debarques en Thailande est qu'ils ont leur propre alphabet. De ce style la :
่หา่ก/าฆฏ ็้ฌดดฟหฌดห

Voila...Il y a une dizaines d'accents differents et une cinquantaine de glyphes de ce genre. Et on peut meme faire des combos. Super visuel n'est-ce pas ? Alors autant les indonesiens possedent effectivement un alphabet propre tire du Sanskrit indien, autant ils ne l'utilisent que pour les textes anciens et/ou religieux et non de maniere courante. Pour cela, ils utilisent l'alphabet latin. Ce qui est en fait super pratique lorsque tu baroooodes, parce meme sans comprendre le mot, tu peux visuellement l'associer a quelque chose, et au final l'apprendre avec le temps.
Ici, le Thai, c'est une autre paire de manches, car les glypes sont nombreux et souvent similaires ! Heureusement que nous sommes encore dans le pays le plus touristique d'Asie et que finalement, tout se revele assez simple pour le voyageur de base que je suis.

La premiere journee a Chiang Mai se revele assez calme, avec une bonne session marche et le tour de quelques temples. Maina, qui m'accompagne, n'hesite pas a s'agenouiller devant "B." pour une priere. Personnellement, c'est quelque chose qui ne me viendrais meme pas a l'idee (et je suis pret a vous tenir une argumentation pour vous expliquer pourquoi, mais pas aujourd'hui : plutot a l'apero que je prendrai chez vous en rentrant). Bref, je prend un peu mes marques, j'essaye d'apprendre le rudiment de la base B.A-BA de Thai (comprendez, merci et bonjour), et de m'impregner aussi vite que possible de cette nouvelle culture, completement differente de mon experience precedente (et c'est heureux).



Ici a Chiang Mai, il y a pas mal de trucs a faire de touristiques (ouaip, il y a du monde). Hormis les temples, les massages a l'huile, les massages de pied, les massages de visage, les massages de doigts, de langue et de genoux, vous avez aussi des trucs pour les gens barres qui sont pret a croire n'importe quoi et faire confiance a n'importe quel guignol se reclamant specialiste de la maitrise de techniques ancestrales asiatiques : Reiki, magnetiseurs, neogallonecromanciens (ils lisent l'avenir dans les volailles mortes depuis peu de temps, contrairement aux gallonecromanciens qui eux peuvent utiliser des carcasses de quelques semaines). Vous deconnez mais tout cela marche et c'est quelque chose de serieux. Et ca soigne des gens !! Il y a meme des gens serieux qui ecrivent des bouquins dessus. C'est quand meme la preuve qu'on a en face de nous des gens qui connaissent leur affaire...

Bon, mis a part ca vous pouvez egalement apprendre a faire de la cuisine traditionnelle Thai avec un prof et tout. C'est vachement bon, la cuisine traditionelle Thai. Franchement. C'est super epice, releve egalement, avec des varietes de curry (jaune, rouge, vert, et d'autres avec des noms bizarres) qui ne sont qu'enchantement et voluptes pour les papilles averties. De la meme maniere qu'en Indonesie, on retrouve beaucoup de choses basees sur le riz, le poulet, et les legumes. Le Pad Thai, qui sont des pates de riz cuisinees a la Thai (pour ceux qui ne savaient pas) est probablement un des plats les moins chers a trouver au restaurant.  Et a Chiang Mai et peut bouffer pour pas cher. Une cinquantaine de bahts (un tout petit peu plus d'un euro) suffisent pour vous faire le repas.
Alors, que les choses soient claires, comme en Indonesie, on a affaire la a des locaux de type "petit gabarit", qui ne bouffent pas beaucoup. Alors, comme en Indo, vous avez des portions vraiment limites qui peine a me satisfaire (et je ne pese pas 120 Kg). C'est quand meme incroyable : j'ai l'impression d'avoir toujours la dalle dans ces pays. Personellement, il m'arrive parfois de prendre deux plats, ce qui pose un probleme budgetaire sur le long terme. Mais on se regale, alors que demande le peuple ?

Never fearful. Rastafari.

Ce qui est interessant a Chiang Mai egalement, et nous nous sommes d'ailleurs renseignes la-dessus, sont les activites de nature comme les treks avec les elephants ou les parcs "a tigres". La plupart des truc proposant cela sont des  attrapes touristes vous proposant 15 minutes sur l'elephant, 15 minutes a lui donner a bouffer, 15 minutes a le laver, etc. Et tu fais la queue pour donner la cacahuete. Vous voyez le genre. J'ai meme eu des retours d'experience sur des animaux maltraites. Personnellement, j'aimerais beaucoup voir des tigres ou des elephants dans le coin, mais si c'est pour tomber dans ce genres de travers mercantiles, je n'aurais aucun regret a quitter la region sans en voir.

Vous avez aussi possibilite, toujours moyennant finance, de faire des treks dans la jungle, des descente en rafting ou en bamboo-boat (qui sont de simple bateaux plats faits de bambous). Le nec plus ultra du touriste in etant de se faire un des nombreux treks dans les "tribus des montagnes du Nord". Pas fait non plus. Il doit y avoir des trucs sympas, j'en conviens. Mais beaucoup de retours m'ont parle de "tribus" remplies de vendeurs de t-shirts, bouddhas en bois et de bieres, et de villages "recules" remplis d'americains avec leur appareils photos a grosse lentille, fiers de donner quelques baht a un petit Thai et de prendre une photo souvenir avec le mome, comme ca il pourra dire a ses potes qu'il est alle dans une tribu authentique ou il a appris a chasser a la sarbacane (ca me rapelle Cabrel tout ca).


Le lendemain matin donc, toujours a Chiang Mai. Mais Steph, qui n'a que trois semaines en Thailande (contrairement a Maina qui en a cinq, a bosser dans un orphelinat de Chiang Rai) souhaite passer la dizaine de jours qui lui reste dans les iles et les plages du Sud du pays. Ce auquel je suis assez d'accord, je suis pas mal en mode "plages et iles" moi, en ce moment. Ca doit etre l'effet "Gili Trawangan"...

On commence donc a regarder pour aller a Phucket, la grosse ile du Sud. On est assez court en delai, donc le mieux c'est de prendre l'avion, mais comme on s'y prend tard, ca coute un peu. 160 euros un Chiang Mai-Phucket. Maina ne peut pas se le permettre et decide de la tenter en train + bus, ce qui prend une trentaine d'heure. Personnellement, au vu du peu de temps que nous avions devans nous, j'ai decide de prendre l'avion avec Steph, et d'attendre Maina a Phucket le lendemain.

Mais il nous restait encore une journee a Chiang Mai. Aussi, Steph n'ayant pas forcement envie de bouger et plutot de rester seul, je me suis retrouve avec Maina, direction le Nord-Ouest de l'agglomeration de Chiang Mai. Le grand temple de Doi Suthep. On prend donc un tuk-tuk direction le campus (immense) de l'universite de la ville, d'ou partent les sawngthaews qui t'emmenent a Doi Suthep, a une dizaine de bornes de la.

Nope, on est pas en Chine, non.

On arrive la-bas : une usine a touristes. Comme tous les grands temples de Thailande d'ailleurs. La saison seche a deja debute dans le Nord, et il commence a y avoir du monde aux portillons, comme on dit. Un Bouddha gros (et non un gros Bouddha, c'est pas trop le style de la Thailande d'avoir des "B" obseses, ils sont plutot athletiques les leurs), en bois dore nous attend a l'entree, nous et les 8924 autres touristes (et 8 chiens). Apres, vous avez un escalier gigantesque super beau, vous savez, dont les rembardes interminables sont en fait des corps de dragons. Cet escalier est vraiment magnifique, mais borde par des palanquees d'etudiants qui vous demandent des trucs (probablement de l'argent) en hurlant tous en meme temps en Thai quelque chose a 60 cm de vos oreilles.

Quand vous arrivez en haut de l'escalier, quelques centaines de marches plus loin et quelques dixiemes de moins en audition, vous avez un magnifique ensemble de temples, superbes, perches sur une colline a environ 900 ou 1000 metres au dessus de Chiang Mai. L'endroit est connu, et reconnu. Tres touristique, et prevu pour.
J'ai adore capter le regard de cette petite danseuse.

Vous pouvez donc assister a des rituels bouddhistes, voire meme participer, avec les moines, a quelque celebration. Bien sur, tout cela n'est pas gratuit, et ca fait un peu "bouddhisme-charter"... Mais ces temples, bien que blindes d'occidentaux, sont d'une richesse architecturale et d'une beaute epoustouflante. Vous avez aussi, et c'est traditionnel, des dizaines de cloches qu'il faut sonner afin de s'attirer bonne fortune ! Pas fait : trop de cloches. Quoi d'autre ? De la danse et de la musique traditionnelle. C'est pareil, c'est fait pour le touriste, mais si comme moi vous n'etes pas "affustes" sur tout ca, c'est pas mal d'avoir un apercu. Ce qui est marrant avec les danseuses Thais, c'est que vous avez toutes les promotions qui font leur spectacle les unes apres les autres. Ca commence par les petiotes (5 ans ?) jusqu'aux moins petitiotes (25 ?). Pas de vieilles peaux a signaler cependant (ca aurait pu etre sympa).



Une heure a suffit, cependant, dans notre visite. A moins, et c'est toujours le cas, de passer un peu de temps avec les moines (trop sollicites) ou a avoir un guide qui vous explique tout, on admire l'architecture, les decorations en appreciant leur beaute mais sans en comprendre l'histoire, le sens religieux ou spirituel. C'est un peu dommage me direz-vous. Oui, et ben ca depend du voyage que tu fais...voila ! Moi j'ai pas le temps de me former a tout cela !

On a donc trace, retour vers Chiang Mai, car Maina avait son train pour Bangkok en fin d'apres-midi. Je suis donc reste avec Steph, pendant que Maina partait dans ses galeres de transport (je n'en connais pas les details mais a mon avis il y aurait a raconter vu le bordel qu'elle a subit). Notre avion avec Steph pour Phucket etait a 21h30 le soir, arrivee prevu un peu avant minuit.

A l'aeroport de Chiang Mai, la faute fut commise : devant notre fringalle et la seule presence d'un Burger King pour se sustenter, oui, j'admets, j'ai bouffe un fast-food americain. Et franchement ? Apres des semaines de poulet + nouilles + riz, le double maxi super cheesy juicy bacon burger avec frites est passe comme une lettre a la Poste. On a obese, comme on dit dans le jargon.

Dans l'avion, je me retrouve au premier rang, au milieu d'une foultitude de prisonniers moines en orange. Bien sympas les mecs, ils arretent pas de se marrer. Il mettent un homme profane a chaque extremites des sieges car les femmes non pas le droit de leur donner quelque chose en main propre. Il faut donc qu'un mec fasse l'intermediaire.

Je n'avais aucune idee d'ou nous allions dormir avec Steph, en arrivant sur l'ile de Phucket qui fait quand meme une taille consequente (80 Km). Les taxis nous sautent dessus par dizaine a notre arrivee, nous proposant des tarifs plus chers les uns que les autres, certains pots-de-colles, d'autres presque agressifs. C'est le debut de la prise de conscience que la vie dans le Sud de la Thailande va couter beaucoup, beaucoup plus cher que dans le Nord.

J'envoie chier tout le monde et fume une clope en retrait, en observant attentivement tout ce bordel et les gens se faisant voler, et en reflechissant avec Steph a ce que nous allions faire. Finalement, la tige consumee, la decision prise : ce sera Phucket Town, la capitale, pour la nuit. On finit par trouver, apres vingt minutes de lutte, une solution de transport sans trop se faire voler (toujours en prenant une claque sur les tarifs exhorbitants du Sud compares au Nord).

Une petite demie-heure de van et le mec nous lache en plein centre de Phucket Town. Il est presque une heure du matin, nous sommes le dimanche 14 novembre, et on a toujours pas de quoi se loger. Phucket Town, de nuit est une ville degeulasse qui parait tres austere. De vieux batiments, de style sino-portugais (comme a Macao), temoignent d'un passe glorieux, avant l'avenement d'un tourisme de ultra-masse et assez malsain dans la region. Premier hotel, pourri One-one, ou ils ont tourne chambre 32 une scene du film La Plage, ne nous convient pas. A force de croiser, en pleine nuit, de multiples backpackers en galere puisque les endroit les moins chers etaient complets, on finit par trouver une grosse auberge de jeunesse. En mode dortoirs, salles de bains communes, et salon commun. Un endroit plein de backpackers jubilants et sautillants, plein de bonne humeur et de melange de cultures.

Nous nous retrouvons avec Steph dans un dortoir de 4 lits (2 superposes) avec une sud-coreenne voyageant solo, toute timide, qui nous a vu debarquer a 2h du mat avec tout notre barda, l'oeil morne et la deception de devoir partager ces 8 metres carres d'espace vital. On est redescendu a la reception, on s'est achete des bieres et on a refait la vie jusqu'a pratiquement 4h du mat' sur la terrasse du backpackers, infestee de moustiques tigres (ceux qui filent la dengue), soit dit en passant.

Ah, la nuit a ete bonne. Le lendemain nous filons droit a l'office de tourisme pour pouvoir trouver un hotel sur l'ile et bouger le plus vite possible hors de Phucket Town, qui certes parait moins austere de jour, mais qui continue de nous deplaire. J'ai cependant eu de bons retours de voyage de cette ville, pour peu qu'on puisse sortir un peu des sentiers battus et qu'on rentre dans les vrais quartiers populaires Thais.



"Je connais un masseur de Phucket qui, en arriere-boutique, manie le corps avec une douceur inegalee. La Thailande, oui, mais pour qui connait les bonnes adresses !"

Phuket. Mer d'Andaman. Centre nevralgique de tout le tourisme du Sud de la Thailande. L'ile en elle meme n'est qu'un ramassis de gros blocs touristiques. Patong, lieu de fete par excellence de Phucket, est la capitale internationale de la prostitution et de la pedophilie. Les lieux sont blindes de putes (toutes aussi jolies et jeunes les unes que les autres), de ladyboys (les transexuels locaux), de dizaines de bars pour les accueillir, et -bien entendu- de leur clientelle occidentale, alcoolisee au dernier degre et se tremoussant l'opulence sur de la musique discutable. Je n'ai pas eu un seul bon retour d'experience sur cet endroit.

Il est toujours mieux, il est vrai, de voir par ses propres yeux avant de juger. Mais, malgre la curiosite qui est mienne, je n'avais pas l'intention d'aller perdre un jour ou deux dans ce genre d'endroit. Nous avons choisi Kata, egalement sur la cote Ouest de Phucket, un peu plus au Sud de Patong. C'est en gros un "Patong en moins hardcore". Mouais. Il y a peut-etre moins de bar a putes, mais heureusement que Steph etait avec moi, sinon je me faisait enlever par les dizaines de minettes qui, sans beaucoup de clients a certaines heures, me regardaient comme de la charcuterie (avec du flouze dans les poches) et m'appelaient sans cesse. Et il n'y a pas de quoi etre flatte lorsqu'on voit les gros porcs suants, parfois 50 ans de plus, qu'elles peuvent se coltiner.

Kata, une heure et demie pour trouver un hotel pas trop cher (les prix sont deja ici, multiplies par 5 par rapport au Nord, voir bien plus pour certains services comme Internet). On finit sur un petit homestay reference sur le Lonely. Parce que Kata vous comprenez, c'est un peu un mix entre Nice, Palavas Les Flots, Ibiza et le salon international du porno. L'anse et sa plage , desormais remplie de chaises longues, devaient etre magnifiques a l'epoque ou les premiers hippies se sont pointes. Maintenant, nous avons une belle quantite de beton, de beton et encore de beton. L'hotel Hilton, veritable furoncle de la cote, est egalement present pour les touristes sexuels fortunes, avec ses 700 euros la nuit.


Kata a pris, lors du tsunami de Decembre 2004, une vague de 16 metres dans les dents. C'est du gros swell comme on dit chez nous. Toute structure debout a ete rasee, cocotiers compris. Le nombre de morts ? Il n'est pas connu avec precision mais se compte en milliers dans le coin. Malgre cette catastrophe effroyable et un traumatisme certain, une bonne reaction du gouvernement a permis de rapidement entamer la reconstuction (et oui, la Thailande ne vit presque que par le tourisme, alors quand Phucket est rasee, ca la fout mal). Le traumatisme n'a cependant pas dure longtemps car le tourisme de masse, le sexe et le fric ne semblent pas en avoir souffert. Tout, absolument tout ce qui a ete rase par le tsunami, au Sud de la Thailande, a ete reconstruit en seulement quelques mois, en plus moche et en  visant plus que jamais la rentabilite et le brassage d'argent.

Et ca marche. Nous ne sommes pas encore en saison haute, et deja il y a beaucoup de peuple, les hotels sont plus compliques a trouver, et les prix sont tres eleves pour le pays. Ca me change de l'Indonesie en basse saison ou je trouvais un hotel en un pet de mouche.Les endroits les plus connus sont absoluments degeulasses. A moins d'etre un peu curieux et de gratter un peu loin des foules, afin de denicher les perles (ce que j'aime bien faire).

Nous decidons avec Steph d'attendre Maina  a Kata (car Maina, pendant tout ce temps la, galere encore et toujours dans les transports Thais), et de faire mouvement vers Kho Phi Phi, une ile a l'Est de Phucket. Maina arrive donc a peu pres comme prevu, nous passons la nuit a Kata, et nous fuyames rapidement vers l'endroit.

Un van, puis une heure et demie de bateau depuis Kata.



Kho Phi Phi. Voila. Je vais laisser l'histoire detaillee de ce que nous avons vecu en cet endroit (elle vaut son pesant de cacahuetes) au prochain post si vous etes sages. Mais comme je suis un mec gentil et que j'ai des principes, je vais vous faire un topo rapide :

Kho Phi Phi (on dit "ko pipi") est certainement l'ile "paradisiaque" la plus connue de Thailande. C'est, par voie de consequence, l'endroit le plus cher de tout le pays. Petite ile de 4 ou 5 kilometres de long pour 2 de large, elle est presque entierement recouverte d'une jungle, n'a pas de route, et possede simplement une piste assez pentue (dans la jungle sus-dite) reliant le Sud au Nord.
Le Sud, c'est LE village, le seul bled de l'ile : Tonsai. Ce bled, arrivee des ferries, construit sur une bande de sable de 500 metres de large, a egalement ete rase en 2004, par deux vagues dans le sens oppose l'une de l'autre, sur chaque rivage du banc de sable. 3000+ morts.

Malgre le fait que Kho Phi Phi soit officiellement un parc naturel national , on a tout reconstruit n'importe comment, du beton, du beton, des briques aussi. Les longtail boats (bateaux bruyants a l'arbre d'helice de 3 metres pratiquement horizontal, typiques de la Thailande), les bateaux de plongees et les ferries se bousculent par dizaine dans la baie, creant une pollution maritime et sonore. A Tonsai, on a reconstruit apres 2004 dans le but de mettre le plus de choses, le plus de gens, dans un minimum d'espace. Mission accomplie. Les rues sont tellement serres qu'on ne voit plus le ciel.

Longtails


A peine avions nous pose le pied sur l'ile (et paye les 20 bahts de "droit d'entree" !) qu'on nous sautait dessus pour nous proposer des hotels plus chers les uns que les autres, a Tonsai ou a Longbeach (un peu plus loin, mais toujours blinde de resorts les uns sur les autres). Tonsai ne m'attirant pas (trop moche, trop de fetes, trop bruyant), j'avais deja une petite idee que l'Est de Phi Phi etaient beaucoup plus sauvage (uniquement accessible avec un taxi longtail boat ou par une heure de marche fatiguante sur la fameuse piste de jungle).

Je voulais donc trouver quelque chose dans ce coin la. La, j'ai eu le flair, car d'une ca nous a restreint le choix propose par les mecs, deux ca nous a eloigne du bordel touristique et du coup nous a fait economiser pas mal en logement, trois car nous avons trouve une perle de chez Perle Inc.


L'endroit, de tres loin, le plus roots que j'ai vu dans ma vie. L'endroit ou je n'ai jamais ressenti un tel bien-etre...une plage du bout du monde avec ses quelques paillottes plantees dans le sable.

A l'Est de Phi-Phi, dans un endroit difficilement accessible existe Rantee Beach...



Peace, Love, Chronic Crew !

6 commentaires:

  1. bonsoir mon titou.Merci pour ton blog; j`ai commence` sa lecture, mais rentrant d`un voyage fort interressant ds les minorites ethniques du Viet Nam ,je continuerai ma lecture demain (je suis vraiment trop fatiguee ce soir pour l`apprecier .Mais quand meme ,svp fais un petit effort pour etre un petit peu moins grossier,ca n`en sera que meilleurs.Prends soins de toi mon Cheri ;je t`embrasse tres fort .Maman .Pour info,je serai a Anglet lundi soir ,si la meteo le permet

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  2. Oui,c'est vrai,put*** de bord** de mer** de manche à coui****!!!Que de grossieretés!! :-D
    ahahaha!!!merci bro pour ton message sur le tel.Ca m'a bien fait plaisir!!
    profites de la chaleur et du soleil,on se pèle ici.bises
    peace,love& Montagne Saint-Emilion

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  3. Hola! Je constate que tu es toujours en Thailande et que tu es encore dans les iles du Sud... Full Moon party en perspective ? A bientot sur d'autres iles... Tu n'en as pas marre a force ? Vive les iles d'Asie ! Bises.

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  4. La suite ! la suite ! la suite ! ... énorme la bande annonce du prochain épisode en plein milieu du texte ! tu sais manager le suspens, toi ! ...

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  6. Je me régale à lire tes aventures, j'aurai jamais imaginé que ta plume soit si confortable à suivre... Pour ma part, ta grossièreté ne m'a pas particulièrement choqué , mais bon mes années INSA ont sérieusement entachées mes références grossièretés... Profite des plages paradisiaques tant que tu peux et continue à nous raconter et commenter ce que tu vois, moi j'attaque le billet suivant, j'ai du retard et ta bande annonce est très efficace!

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