lundi 6 décembre 2010

Become The Ocean


Sawa dii krap a tous pour cette deuxieme partie du chapitre Thai. J'espere que vous appreciez le recit, si c'est le cas, laissez des petits commentaires, ca fait toujours plaisir et ca motive a continuer.

Je vous ai laisses pas mal dans le flou artistique lors de la fin du dernier billet. Il faut dire aussi que l'acces a Internet est hors de prix dans le Sud de la Thailande (parfois 2 ou 3 bahts la minute contre 10 bahts de l'heure a  Chiang Mai), et assez complique sur les iles. Sans compter que vous partager tout cela prend un peu de temps tout de meme ! Allez, on arrete de se plaindre et on y va.

Nous voila donc a Koh Phi Phi. Apres negociation de la chambre d'hotel au niveau du village Tonsai, nous repartons aussi sec sur un longtail boat pour une viree d'une vingtaine de minutes autour de l'ile afin d'en rejoindre la cote Est. On aurait tout aussi bien pu marcher dans la jungle, pendant une petite heure, mais c'est un peu physique, avec tout le barda sur le dos, l'humidite etouffante de la foret tropicale, une bonne cote a grimper, et toujours le risque de se perdre avec une telle densite de vegetation.

On est donc dans le bateau, sans trop savoir ce qui nous attend. Quand il commence a virer vers le bord, c'est l'hallucination totale. Des batiments compresses de Tonsai, au beton partout et aux rues crades, on passe maintenant a une petite plage de sable blanc, a tout casser une centaine de metres de long, completement deserte. Derriere la plage, a 10 metres du sable, quelques paillotes perdues dans les cocotiers font office de bungalows. Deux tout petits "restos", poses sur la plage, sont la pour sustenter la quinzaine de touristes en quete de roots qui vivent sur cette petite crique, appelee Rantee Beach. Et un bar, le One More Bar, tres type reggae, fait de bamboos et de bois, decores de noix de coco et de coquillages, pose sur des petits rochers a 50cm de l'eau. Il n'est pas rare qu'un bernard l'hermite (detestant l'eau) se balade sur le comptoir au milieux des bouteilles de Chang et autres whiskies thais.



En fait, la plage est partagee en deux "business" concurrents (bien que tout cela soit tellement a la cool que il n'y a rien de feroce) : la partie Sud concerne les trois bungalows et le "resto" Rantee Hut. Tandis que la partie Nord concerne le Rantee Bungalows (ou nous logions), avec son petit resto et le One More Bar. Il y a meme une petite hutte qui fait des massages Thai (pour changer) a deux metres du sable.
Les Thais qui travaillent ici vivent quelques metres en retrait des bungalows, a flanc de colline, ou la jungle commence deja. On est vraiment dans un coin paume pour le coup, l'electricite n'arrive meme pas jusque ici. Un groupe electrogene foireux (et si bruyant qu'on est alle le planquer loin dans la foret) assure cependant tant bien que mal l'alimentation pour les loupiottes entre 6h du soir et 6h du matin.

Le calme est absolu, tout juste derange par le passage au large d'un longtail et de son traditionnel moteur petaradant. Certains touristes arrivent en bateau pour passer la journee sur cette plage de reve reculee et repartir le soir vers leurs gros resorts moins tranquilles. A Rantee Beach, personne a part cela, les quelques touristes qui ont reussi a trouver ce coin, sont moins nombreux que les Thais qui bossent la, ce qui naturellement favorise les rencontres et les echanges avec eux.



Les premieres heure apres notre arrivee, nous hallucinions toujours de l'endroit ou nous etions tombe. C'etait, pour ma part, l'endroit recherche depuis longtemps. Je me suis immediatement senti bien dans cet endroit. Le bungalow, prevu pour deux a la base, a ete arrange (gratos) par les locaux pour qu'on puisse rajouter un matelas par terre (puisque je suis toujours avec Maina et Steph, pour ceux qui n'ont pas suivi l'epopee). 500 Bahts (12.5 euros) au total la nuit, a diviser en trois. C'est une aubaine absolue, ici a Koh Phi Phi. Bien sur, pas de services de quelque sorte dans le coin (DAB, magasins sont inexistants).

Le bungalow est, evidemment, tout ce qu'il y a de plus basique, tout juste limite pour qu'on s'en sorte a trois vu la place restreinte. La "salle de bain" est un bloc de beton sombre meme pas arrange de quelque facon que ce soit, mais franchement, on s'en tape le coquillard. L'endroit, monte sur pilotis, est parfait.



"Sous les paves, la plage" D.Cohn-Bendit


Quand je pense a ceux qui restent a Tonsai, ou a Longbeach (sur Phi Phi egalement), qui sont contents de  payer 500 bahts par tete pour parfois se retrouver dans des dortoirs degueux de 16 personnes (qui rentrent generalement bourrees a 5h du matin), infestes de blattes gigantesques, dans des homestays situees au milieu d'un champs de beton, proche de plages bondees de monde et de dizaines de bateaux qui arrivent et partent. Sans avoir cherche a savoir ce qu'il y avait sous l'epaisse couche de crasse representee par ce village horrible, sans avoir cherche a connaitre les perles inestimables qui peuvent encore exister dans cette partie du monde, qui resistent encore (mais pour combien de temps ?) a l'assaut et la destruction provoques par ce tourisme festif de masse qui ravage non seulement la faune et la flore, mais qui pervertit egalement l'etre humain, et les locaux Thai en premier...Sans avoir conscience ou simplement sans vouloir en faire cas, une bonne partie de cette populace ne ramene de Phi-Phi que des retours de voyage sur un endroit de fete betonne type Ibiza, alors que la nature a encore pas mal de choses a offrir sur ce gros caillou, mais que peu de ceux qui y passent connaissent.

Anso et Maina, Maya Bay


Vous me direz, c'est peut-etre mieux comme cela. Que les gens qui veulent faire vraiment la fete se fassent plaisir et restent cantonnes dans certains endroits, pendant que le reste est preserve. Malheureusement, la dynamique du tourisme (et c'est vrai partout dans le monde) est de faire de plus en plus de flouze. Et la majorite des gens qui sont dans ce genre d'endroit animes ne sont pas des voyageurs a proprement parler. Ce sont des touristes de base qui souhaitent soit faire la fete et cela uniquement, soit retrouver le meme confort qu'a la maison, en ajoutant une petite touche de sauce Thai exotique et de plages paradisiaques (meme remplies de personnes) qui raviront la famille lors de la sceance de diapos en rentrant. Et ce genre de tourisme la, ou l'on vous fournit tout genre de bien et de service, ici et maintenant, est la forme la plus destructrice, mais malheuresement la plus perenne financierement.

Pour revenir un peu dans le passe de ce voyage, l'ile de Bali, deja bien ravagee par le tourisme, n'en a plus -a mon humble avis- que pour 10 ou 15 ans avant de ressembler (dans sa forme et dans la faune humaine) a la Grande Motte (elue plus moche station balneaire de France 2010, nan je deconne). Sur la meme lancee, j'ai de serieux doutes sur la preservations de certains endroits de Sud Thailande...et il suffit de discuter avec des voyageurs qui sont venus il y a 5 ans dans le coin, et qui ne sont deja plus capables de le reconnaitre, pour se rendre compte a quel point le tourisme, s'il est generateur d'economie locale, fait mal a l'environnement.

"On est mal, on est mal, on est mal". P.Timsit.

Toujours est-il, que Rantee Beach reste encore aujourd'hui un coin de paradis. Une plage du bout du monde...



Nous faisons rapidement la connaissance d'un Thai saisonnier qui bosse la : Dji. C'est un peu le tour-operator de la plage, puisqu'il peut organiser des bateaux pour rentrer a Tonsai, des sorties snorkeling vers les iles voisines minuscules telles que Mosquito Island, Bamboo Island et Phi-Phi Leh.

Nous passons la premiere soiree au One More Bar (un endroit magique), avec lui et les quelques Thais qui bossent la. A part nous trois et les Thais, personne d'autre sur ce bar pose dans la flotte, personne non plus sur la plage ou aux alentours. On boit pas mal, on rigole bien avec les locaux , qui evidemment cherchent a nous faire boire et qui nous appellent deja "my friend" depuis longtemps ! Les Thais qui sont la, bossent avec le Rantee Bungalows, et se retrouvent tous les soirs de toute la saison dans ce bar pour claquer leur argent de la journee en biere, et bien sur en toute sorte de facon de fumer de la marijuana laosienne (ne sachant pas rouler, ces barbares se coulent de douilles en bambous, derriere le bar a longueur de journee). En Thailande aussi, la repression concernant la drogue est dure, mais visiblement, dans des endroits recules comme ici, personne n'en a cure. Tous les jours, de toutes les semaines, de tous les mois,  sont les memes pour ces Thais. Et ils sont heureux comme cela.

Satai, Dji

Un peu agace d'entendre en boucle toujours le meme "Legend" de Bob Marley ou le "Live from Mars" de Ben Harper, je demande la permission de passer moi aussi derriere le bar afin de jeter un oeil aux nombreux CD pirates. Je trouve beaucoup de choses inconnues locales, mais je parviens a trouver un best-of des Floyds, ainsi que le Baionarena de Manu Chao (live aux fetes de Bayonne 2008). Je fais la connaissance d'un groupe de reggae Thai proprement excellent et qui meriterait d'etre connu a l'international tant il apporte de la fraicheur au son (le reggae en a grave besoin) : Job 2 Do (avis aux amateurs, ecoutez Do Do Do sur YouTube).

La petite famille de faux poissons-clown, toujours tres curieux


Le lendemain, nous demandons a Dji de nous amener en bateau faire du snorkeling (Palmes masque tuba pour ceux qui sont encore a la ramasse!!). Il nous propose Bamboo Island. OK. Bien sur, tout "ami" qu'il est, Dji cherche a nous vendre les trucs au prix fort. Il est difficile a la negociation, car il sait bien qu'il n'y a aucun autre moyen pour nous de faire quoi que ce soit sans s'adresser a lui. On est a Phi-Phi, donc on raque quand meme...

On part avec Satai, un autre local croise au bar la veille (ainsi que les soirs a venir). Satai, ca veut dire "etoile" en Thai, pour info. Il veut nous emmener faire du snorkeling et de la peche.
A notre bord, un couple de jeunes francais a la roots, Anthony et Anne-So, qui voyagent pour de nombreux mois, ainsi que d'autres francais en vacances : Francois, Corinne et leur petite fille de deux ans Iris. Tous vivent egalement a Rantee Beach, et sont tout a fait dans l'esprit de l'endroit. La connexion passe donc immediatement et nous nous entendons rapidement tous tres bien !

Je jete un coup d'oeil curieux aux cannes a peche et je me rend compte que la taille des hamecons est assez consistante. Je demande au capitaine du longtail sur lequel nous sommes, ce qu'il espere qu'on peche.

"Thons, barracudas, marlins...". Hum. Je ne suis pas un pro de la peche (loin de la), mais je sais pas si vous avez deja pu apercevoir comment on pechait le marlin (un espadon). Ce genre de bestiau peut faire deux metres de long et se reveller assez combatif face a une ligne de peche (fusse-t-elle en acier). Je ne parle pas du merdier pour le remonter sur le bateau, avec son nez pointu lorsqu'il se debat encore pour survivre. Lorsque, quelques heures plus tard, je me suis effectivement retrouve avec la canne dans la main, je me demandais encore par quel moyen j'allais pouvoir remonter ne serait-ce qu'un thon sans finir a la flotte ou perdre le materiel. L'appat qui m'a ete donne, en bout de ligne, etait un morceau de cle a bougies (!).

"On va pecher un truc qui mange des cles a bougies". 


Vous me verrez rarement courir apres les thons.

Ca rassure tellement qu'on esperait parfois que rien ne morde. Cela dit, une peche fructeuse nous garantissait aussi un pur barbecue sur la plage en rentrant le soir.

En attendant, nous avons ete a Bamboo Island, marcher un peu sur cette ile deserte, pendant un petit quart d'heure. Le snorkeling la-bas n'y est pas tres bon a cette periode. D'une part parce que le recif est ravage par des annees de tourisme intensif et de gens non-respectueux de l'environnement coralien (beaucoup de coraux morts). D'autre part car les courants marins relatifs a la periode de mousson, censee se terminer en Octobre, enlevent les couleurs aux coraux vivants qui sont alors tous marrons.

La periode de mousson, qui parvient quand meme, a ce moment la (16 novembre) a se faire encore sentir. Dans la partie Ouest de la peninsule Sud de la Thailande, il ne devrait pas pleuvoir du tout entre Novembre et Mars. Pourtant, nous nous coltinions bien une ou deux heures de pluie battante par jour avant de retrouver rapidement le soleil (pas trop genant donc).

Apres Bamboo Island, Mosquito Island etait la destination de peche choisie par Satai. On met les lignes et la cle a bougie et l'eau, et on laisse trainer en attendant febrilement que le monstre-mangeur-de-cle-a-bougies morde.

Rien, que dalle, niet, walou. On est revenu brocouilles (non sans que j'ai pete une ligne en l'accrochant au fond), pas de barbecue le soir. Mais Satai voulait a tout prix qu'on chope quelque chose, c'est pourquoi nous n'avons entame le retour vers Phi-Phi que lorsque le soleil a commence a serieusement decliner.

Le cap vers Rantee, j'ai vu le plus beau coucher de soleil de toute ma vie. Tout bonnement incroyable. Et pourtant j'ai vu celui des Keys en Floride, cense etre le plus beau. Voila, sans trop de commentaire :



Super journee avec des gens sympas, au final. Le soir, on va bouffer au "resto"  de Rantee Hut, meilleur en gout et en prix que l'autre. What else ? On finit au One More Bar, comme la veille (et les jours suivants). Notre volonte d'aller passer une soiree de fous au milieu des bars animes du village de Tonsai a ete anheantie par notre retour tardif, de nuit a Rantee. Dji lui-meme commencait a s'inquieter de notre sort en mer (il va sans dire que la signalisation des recifs et des bateaux en nocturne laisse serieusement a desirer). On s'en fout, l'endroit est cool, la bouffe excellente, les gens adorables, la biere fraiche, le lit a 20 metres, le temps beau et chaud, la mer est a 31 degres et a 5 metres de mon hammac.


"Ca aurait pu etre pire, John. Bien pire." 

Seuls les moustiques sont, comme toujours, chiants. Les prix un peu eleves aussi mais bon, hein...

Le lendemain a du se faire sans grande activite car je n'ai pas d'image particuliere qui me revient, a la cool, a part la plage, une visite a Tonsai avec un taxi-boat histoire d'acheter PQ, savon, retirer un peu de thune, des Oreo. La seule addiction a laquelle j'ai succombe avec le sexe etant effectivement des biscuits au chocolat. (A censurer celle-la, trop subversive, ndlr).

Antho, a droite, avec le bartender Thai

Cependant, nous avions rencontre a Rantee, un couple de retraites danois tres roots eux aussi, probablement les doyens de la plage, que tout le monde appelait affectueusement "Papa" et "Mama". Ce 17 novembre, Papa, qui ressemblait comme deux gouttes d'eau au fameux Captain Iglo (remplacez la pipe par un joint et enlevez la casquette), fetait a Rantee ses 60 ans, et avait invite tous les habitants de la plage (Thais inclus) a partager le gateau, quelques bieres et quelques trucs illicites  au One More Bar. La soiree avait d'ailleurs bien commence et vers 2h du matin, tout le monde etait joyeux, festif, dansait et rigolait (merci a Anthony pour les tranches de rire inter-minables). L'extreme simplicite du bonheur, vous voyez ? Ce moment la n'aurait pu etre suivi que d'un autre moment fort. Mais par contre, dans l'autre extreme cette fois-ci.

2h30, Mama, certainement alcoolisee, fait une chute en descendant les marches du bar. Une chute serieuse, sur la tete contre un rocher. Tout, absolument tout c'est arrete immediatement.  Finie la fete, tout le monde, Thais y compris, vient en aide. Elle saigne du crane, est K.O.,mais elle est consciente. Je fais un peu office (comme d'autres, tels que Maina ou Vatslov, ce backpacker solo tcheque) de consultant en premiers soins. Pour moi, une chute de cette ampleur sur la tete, a cet age-la, doit etre prise avec serieux. L'avis d'un medecin est indispensable.

C'est ainsi que les Thais accompagnes de Papa et Francois (le francais) sont partis a la clinique de Tonsai, en longtail boat, a trois heures du matin. Nous, on est reste comme des ploucs sur la plage redevenue deserte, en ayant completement desaoule des quelques bieres anterieures (sauf Maina qui etaient rotie, ndlr), tant le choc fut rude au milieu d'une soiree exceptionnelle.


Le lendemain, Mama etait rentree, et malgre un oeil au beurre noir serieux, une migraine carabinee et une bosse a la Casimodo sur la tete, elle semblait OK. Plus de peur que de mal. Papa et Mama pensaient donc retarder leur depart d'encore deux ou trois jours pour lui permettre de se reposer tranquille a Rantee. C'est lorsque j'ai appris que Mama avait des nausees et des vomissements que j'ai encore insiste pour qu'elle aille a un endroit plus serieux et mieux equipe que le dispensaire de Phi-Phi (le plus proche etant l'hopital de Phucket). Une radio, scanner ou autre etait quand meme prudent face a un tel trauma cranien, pour savoir ce qu'il se passait reelement au niveau du cerveau.

Cette journee la, on accusait le coup de la veille et on ne faisait rien de reellement actif (a part me laver sous la pluie en mode Thaiti douche).

Rantee


On se motive cependant, toujours avec les memes francais que la premiere fois, pour une sortie bateau snorkeling le lendemain (le 19/11) a Phi Phi Leh, qui est une petite ile inhabitee proche de Koh Phi-Phi. Rien n'est construit la-dessus, car elle est utilisee pour des choses bien plus lucratives que le tourisme : elle est exploitee par des labos pharmaceutiques qui cultivent des plantes.

Dji, le Thai qui commande le longtail, fait la gueule car nous avons ete reticents a suivre ses directives, etant donne que nous considerions que la sortie etait un peu trop chere. On laisse tomber le social pour quelque temps, histoire que tout le monde se deride.

Steph, Maina, Anso et Anto a Maya Bay


Je ne sais pas si vous avez lu le livre "La Plage"d'Alex Garland. Ce bouquin raconte des backpackers en quete d'une plage paradisiaque ou personne n'est jamais alle, au bout du monde, et qui tentent de la garder secrete. Bien que l'histoire (supposee vraie) se passe en Thailande, Alex Garland a sous-entendu que ce petit bout de plage secrete se trouverait en fait aux Philippines. Bref, toujours est-il que Hollywood en a fait un film,  avec Di Caprio, il y a une dizaine d'annees. Outre le fait que le film soit un navet incommensurable, on y voit des paysages magnifiques de Thailande et il se trouve qu'une bonne partie du film est tournee sur LA plage de  Maya Bay, sur Phi-Phi Leh.

Alors vous imaginez bien que les Thais ont vite senti le coup commercial et le pognon a se faire. Tout comme "l'ile de James Bond" (je ne sais pas quel film, mais c'est aussi en Thailande), Maya Bay subit un matraquage touristique grace au film, et se retrouvent envahie de touristes en debut d'apres-midi. La "plage de La Plage" devient le lieu d'accostage d'une trentaine de bateaux qui font ronfler bruyamment les 800 chevaux qu'ils ont au cul, pendant que les 150 touristes bronzent ensemble s'extasient de la beaute epoustouflante de l'endroit, tout en s'imaginant dans les bras du beau Leonardo a siroter une noix de coco.

Phi-Phi Ley

Et c'est vrai qu'elle a de la gueule cette plage. Veritablement. Les formations geologiques karstiques (falaises appelees limestones en anglais) entourant le lagon sont superbes, le sable blanc a la consistence de la farine et la couleur de l'eau est hallucinante. Nous avons choisi de nous mettre sur une petite plage, deserte celle-la, a pourtant 200 metres de LA plage en question, blindee de touristes. C'est quand meme incroyable que les gens s'entassent pour le plaisir...

Un peu de snorkeling a droite a gauche, autour de Phi-Phi Leh (rien d'excitant comparativement a celui que j'avais fait avec Gayle a Gili Trawangan), puis nous rentrons rapidement vers Tonsai, ou nous devions deposer un peu de matos de snorkeling avant de reprendre la mer vers Rantee. Une petite halte, non loin de Tonsai, sur la Monkey Beach, remplie de singes gris plutot agressifs et agites, qui ont refroidis l'affection de Maina pour ces petites betes (qui foutent quand meme les jetons quand elles sont en nombre et excitees).

Retour a Rantee. La journee fut bonne car entouree des memes personnes que la premiere fois, mais une petite amertume sur les prix pratiques par "l'ami Dji", en comparaison avec la prestation totale du jour. Mais bon, tout cela fait partie du jeu.

Nous avions prevu de partir le lendemain, pour faire route vers Koh Lanta, l'ile de Denis Brogniart. Une derniere soiree au One More (qui porte decidement bien son nom), des au-revoirs hatifs a ceux qui etaient reveilles, et nous revoila a Tonsai, puis sur le bateau vers Lanta. Tres, tres dur de repartir de cette perle rare qu'etait Rantee Beach, je vous prie de le croire.

Tonsai, Phi-Phi


Croyez-le ou non, sur le bateau j'ai rencontre un montpellierain qui justement, avait participe a l'emission de TF1 (Regis, saison 8). Cela n'a aucune importance pour la suite des evenements (personnellement je ne regarde pas la tele), mais voila, vous etes au courant.

J'ai passe une semaine a Koh Lanta par la suite, et je te raconterai cela des mon prochain poste (oui, je m'adresse a toi en particulier, cher lecteur). D'ici la, prends soin de toi, continue a envoyer des commentaires pour motiver un peu les troupes, et je te dis a tres vite pour la suite de l'aventure Thai.

Peace, Love, Mario Bros.

6 commentaires:

  1. Sawasdee Khâ Oliv' ;-)

    Superbe récit, qui, pour l'avoir vécu avec toi, illustre parfaitement ces moments magiques sur ce petit bout de paradis...ainsi que les divers ressentis... Merci beaucoup, le temps de ma lecture j'étais de nouveau là-bas... Je t'envoie un mail avec des photos, ENJOY pour la suite !! Gros Bisous, Steph.

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  2. Héhé, je détecte un double sens dans la légende de ta photo de pêche au robot-fish... :-)

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  3. Bravo pour ton récit Olive on s'y croirait....en tout cas on aimerait bien etre à ta place...et je suis heureuse de te sentir aussi enthousiaste;et puis, que de jolies photos! Mais donnes nous des nouvelles de Mama ,qu'est elle devenue ,tu le sais?Pour ma part ,je suis rentrée d'Hanoi ravie et je te raconterai tout quand tu reviendras.Pake tu vas revenir hein?Continues d'écrire Titou ,tu le fais très bien.Prends bien soin de toi ,je t'aime fort fort.Maman

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  4. Mais oui qu'est devenue Mama ??? Tu ne peux descemment pas nous livrer tout cela sans raconter la fin de l'histoire !!! Tu as l'air de profiter à fond et merci de penser aux copains restés à quai qui n'ont pu visité cette terre nirvanesque .............. prends soin de toi surtout et à vite pour les prochaines aventures, les photos, les clins d'oeil et tout ce que tu souhaites ... gros bisous Olive

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  5. Ta rétro donne très envie de partir... Continue à nous décrire tes péripéties, tu le fais bien! Les pauses-café sont dépaysantes avec ton récit sous les yeux.

    Bravo pr l'organisation. Profites en bien. Pierre

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  6. C'est vrai qu'on était bien à Rantee beach !
    Iris(2 ans 1/2)ne se lasse pas de regarder les photos de Kho Phiphi tous les soirs et m'a dit l'autre jour : "papa, il fait trop froid ici : je veux retourner à la plage!"
    félicitations pour ton talent de narrateur : c'est un vrai plaisir de suivre tes aventures.
    Bon voyage !
    Coco, Iris et Francois
    www.zenethic.fr

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