lundi 22 novembre 2010

Deep Peace



Selamat siang a tous ! Merci pour les retours, encore, bien que vous ayez ete moins prolifiques dernierement. Bon sang, reveillez-vous ! C'est l'hiver qui vous fait cet effet ?

Bon alors...me voila, dans mon aventure, sur la fin de l'experience Gili Trawangan. Experience qu'on voudrait prolonger, mais il faut parfois savoir avancer, meme contre un sentiment de bien etre et une facilite, afin de vivre des experiences differentes, et dans leur maniere, tout aussi riches.

C'est donc un peu le coeur serre que je quitte GT, une situation confortable, des gens que j'apprecie, afin de continuer ma route, et d'entamer la derniere ligne droite de mon experience indonesienne.

Je prend un speed-boat, me permettant de rejoindre en une heure environ le Nord-Est de Bali, dans la region qu'on appelle la Cote d'Amed. Prendre un speed-boat coute assez cher, mais pour le coup, compare a la technique du gars fauche, me fait gagner pratiquement une journee de transit.

Seul pequin moyen interesse par la traversee GT->Amed, je me retrouve donc au milieu de l'equipage indo, pas tres causant, et qui ecoute du...Bob. C'est a se demander comment ils n'en ont pas marre de se taper le meme best-of a longueur de temps. Moi, "I shot the sheriff" m'insuporte au plus haut point.

La cote Balinaise Nord est tres differente de ce que j'avais vu avant. Les nombreux volcans balinais, notamment le Batur et le Agung, plongent directement dans la mer, et d'anciennes coulees de lave gigantesques vont jusqu'a la flotte, que bordent des plages de sable noir ou tres fonce. Avec un tourisme plus "pose", plus "retraite", la frenesie du Sud est absente, et malgre de nombreuses infrastructures touristiques bordant la mer, on a encore quelques villages de pecheurs, et leur nombreux bateaux a balanciers multicolores se reposant sur les plages.

Le bateau me debarque au milieu de nulle part...enfin au milieu d'un village de pecheurs absolument desert. Une petite fille voudrait me vendre (hors de prix) un sachet de sel local. J'ai fait ma B.A... J'ai appris un peu plus tard que la zone proprement touristique d'Amed se trouvait a environ 2-3 kilometre plus au Sud...
Toujours est-il, que les mecs m'ont largue, mon jete mon sac depuis le bateau et ont foutu le camps, en me souhaitant "bonne chance". Cocasse. Chaude transition, que de se retrouver seul sur une plage de sable noir deserte, lorsqu'on sort d'une semaine de fiesta et de farniente sur une plage de sable blanc peuplee de personnes sympatiques.

Je marche donc, tres tranquillement, dans les rues du village, scrutant a l'horizon quelque local sachant parler anglais et qui puisse me rencarder sur la destination qui m'interesse, a savoir : Tulamben, un peu plus au Nord en suivant la cote. Apres quelques minutes, je finis par en trouver un. Il s'appelle (comme beaucoup) Wayan, et me propose de m'emmener dans sa voiture tout-confort air-bag, air-conditionne, allume-cigare. Il en est fier comme tout. Par contre, tout aussi sympatique qu'il soit, il reste un balinais, et ne fera rien si financierement il n'y gagne pas. Etant donne ma situation, il etait en position de force, alors je me suis borne dans les negociations a eviter de me faire "trop arnaquer". 50 000 roupies (un peu plus de 4 euros).

Apres une vingtaine de minutes de bagnole, il me depose a Tulamben, devant un restau dans lequel j'ai bouffe (parce que j'avais la dalle voyez-vous). Tulamben est un village mort, traverse uniquement par la grande route qui longe le Nord de Bali, et qui ne vit que pour une chose : la plongee sous-marine. On a donc un village ou il n'y a pratiquement rien, a part des centres de plongee. Le clou du spectacle, celui qui attire tout le monde et fait la renomme du coin est l'epave de l'USAT Liberty, un cargo militaire americain, torpille en 1942 par la marine imperiale nippone. Longue de 120 metres, ce qui est consequent vous en conviendrez, cette epave est devenue le lieu d'habitat de centaines d'espece de poisscailles et autres algues, ou autres coraux. Et la cerise sur le chariot, c'est qu'elle n'est pas profonde (au maximum 30 metres), qu'elle est a 50 metres du bord (on rentre par la plage), et sa partie superieure peut-etre exploree en simple snorkeling ! Bien qu'ayant appris par l'instructeur de plongee que des spots magnifiques et tres peu connus, en sus de l'epave elle-meme, sont situes dans le coin egalement, c'est le bateau qui m'interessait en tout premier lieu.

Je parviens a trouver un losmen proche du restau ou j'avais bouffe. Je negocie un peu, je dis que je veux plonger et je tombe sur Jenny, une jeune indo qui gere l'hotel. Elle me dit qu'il y a un petit centre de plongee rattache au losmen, et que c'est justement son mec qui est l'instructeur, et que justement, comble du comble, il est francais. Je rencontre donc Florian, PADI Dive Instructor de son etat, afin de discuter un peu technique et jargon plongeur. Et un peu de nous, aussi...La petite trentaine, lui aussi est ingenieur...a la base. Il a juste decide de foutre le camps,  de  passer tous ses degres de plongee en Thailande et de monter sa (petite) affaire de plongee a Bali (dur, car le secteur est sature). Il vit dans une chambre de l'hotel de sa cherie, et semble carrement heureux !

Alors, en opposition complete des "usines a plongee" que representent les centres de Gili Trawangan, pas de bateau, pas d'horaire, pas de paperasse, pas de stress ici. "Tu veux plonger quand ? Ce soir apres manger si ca te bottes on se fout a l'eau". que me sort le boss - "Heeeu, ouais !".



Et hop, je me retrouve au losmen pour grailler le soir, tout le monde a la meme table, la totalite des gens etant des plongeurs, et la large majorite, des...francais ! (nan, mais c'est pas croyable). Une ambiance excellente pendant le repas, des rigolades, des retours d'experiences sur nos voyages respectifs. Du bon, je me sens bien. Et la nuit tombe. Et on se prepare a partir plonger, tout le barda, plus les lampes halogenes sous-marines.

Ma premiere plongee de nuit, entoure de quelques plongeurs tres experimentes (niveau 4 et sup) sera une experience inoubliable. Quelque peu stresse avant, et destabilise au depart par le changement de certaines techniques, surtout du a l'obscurite, j'ai adore le truc. Completement, totalement different d'une plongee de jour, on rentre la dans le monde du silence qui s'active dans l'obscurite et qui fuit lorsque le halo de ta lampe se pose dessus ! Nous nous asseyons, tranquille, sur le sable par 25 metres de fond, en cercle. Nous cachons tous nos lampes et dans le noir total, nous nous rendons compte que les mouvements frenetiques que nous pouvons faire avec les bras "excite" le zooplancton phosphorescent qui apparait comme des miliers d'etoiles vertes autour de nous. Tout juste incroyable !

Nota Bene : Alors, sur Tulamben quand tu plonges, tu n'es pas tout seul, alors il arrive souvent, que meme de nuit, tu tombes nez-a-nez avec un plongeur inconnu. Il est ton ami, alors ne fuis pas !

La nuit, les gros poissons sortent plus, et du coup, les petits se planquent. On croise un poisson Napoleon, un merou improbable, et beaucoup d'autres dont je ne saurais vous citer le nom. Au chapitre des petites bebetes curieuses, une crevette completement transparente (telle les animaux des abysses) et une "moule electrique". Alors pour info, parce que je vous entend d'ici, une "moule electrique" n'est pas un dispositif de dissuasion sexuelle. C'est un genre de mollusque orange avec des petit picots qui produisent des arcs electriques (des genres d'eclairs) entre eux. En gros c'est pour attirer le plancton que mange le coquillage. C'est impressionant, et je n'avais jamais vu ca.

Autre truc qui file le smile, c'est l'apparition, apres peu de temps, de l'epave dans les halos de nos torches. Le genre bateau-fantome sortant d'une sombre brume aquatique, si vous voyez un peu le tableau. Impossible pour moi, vu ma concentration (due a l'obscurite), ma meconnaissance du site et l'aspect bien ronge de l'epave, de reconnaitre ou de situer une partie du navire. L'epave etant trop grande pour etre exploree en une seule plongee, nous nous sommes bornes a tourner autour de l'arriere (sans y rentrer, trop risque de nuit).

48 minutes apres l'immersion, retour en surface. Jubilant comme un gamin. J'ai dormi du sommeil du juste, et content de m'etre bouge le cul apres le poulet-curry fait maison de Jenny, qui m'a demonte le gosier tant il etait releve.

"Same, same...but different"

Le lendemain, rebelote apres le petit dej'. De jour cette fois-ci. Meme endroit, mais different. "Cette fois-ci, on voit tout". Enorme experience aussi, des poissons magnifiques, une entree dans l'epave, ou nous avons croise un barracuda de 2m50, un monstre absolu avec des dents qui foutent les jetons, et qui avait elu domicile dans une grande piece du navire. Il revenait de la chasse, donc il etait absolument amorphe et souhaitait probablement faire une sieste pepere. Il s'est lentement barre lorsqu'il nous a vu...
Toute sorte de poissons exotiques se precipitent dans  tous les sens, un regal. Il n'y a rien de mieux que la plongee pour se relaxer, a part une bonne partie de jambes en l'air...

Puisqu'on parle de cela, on m'a recemment affirme que le bouquin "Mange, Prie, Aime" (cf. mon post "Run To The Hills") stipule que chaque visite a Bali est toujours accompagnee d'une rencontre amoureuse. C'etait peut-etre vrai a l'epoque ou les femmes balinaises magnifiques pouvaient s'acheter en tant qu'esclaves par les hollandais, mais je peux soutenir a posteriori que ce ne fut pas mon cas, apres un mois au milieu de la zone. Une simple exception detruisant en toute logique la loi par ailleurs enoncee, je puis affirmer ici-bas, que ce bouquin n'est qu'un ramassis de stipulations plus fallacieuses les unes que les autres. Ou alors !? Ou alors je ne me suis pas rendu compte que j'etais tombe amoureux. Ou alors je n'en ai pas besoin. Ou alors quelqu'un est effectivement tombe(e) amoureux(se) de moi et ne me l'a pas dit...Putain, il a peut-etre raison ce torchon en fait...



Pour revenir a nos moutons, pas bien nombeux en Indonesie, de retour de ma plongee du matin, je me tate encore a savoir ce que je vais faire plus tard dans la journee : rester a Tulamben, plonger encore un peu, ou bouger vers le Nord et le Nord-Ouest, plan initial.

Ouaip, au Nord-Ouest se trouve un des spots de plongee les plus reputes de Bali : Palau Menjangan. C'est une toute petite ile inhabitee avec des tombants de fou furieux remplis de requins pointe-noire et de raies manta. Qu'ils disent. C'est une vraie autoroute parait-il, et beaucoup de bateaux partent des hotels situes dans la ville de Pemuteran (concue uniquement dans ce but) ou Lovina (plus eloignee) pour peupler les recifs de Menjangan.

Malgre l'heure tardive, et le fait que Florian (le prof de plongee) tente de me decourager avec la traditionnelle penurie de transports balinais l'apres-midi, je passe un peu de temps sur Internet pour vous taper mon article sur le volcan, et parvient, avec une chance de cocu, a trouver un bemo qui pour une somme modique et en un temps deplorable (40 Km, 2h) me lache a Singaraja. Cette ville, la deuxieme plus grande de Bali apres Denpasar, je n'y suis pas alle ! Hop, comme ca ca vous la coupe.

Non, le seul truc que j'ai vu de Singaraja sont les conducteurs de ojek, les moto-taxis, m'harcelant pour m'emmener a Lovina (ma destination pour la nuit) alors que je n'etais pas encore descendu du bemo. Finalement, celui qui remporte la mise est celui qui me propose le moins cher : 10 000 roupies (0.8 euro), pour 15 km. On s'en sort bien.

En fait, Lovina n'est pas une ville, c'est un ensemble d'agglomerations basees sur le tourisme (ah bon ?), avec de nombreux hotel et resorts etales sur une dizaine de kilometres de plage. Moi, je veux aller dans le pseudo-centre de tout ce merdier, Kalibukbuk, ou il me semble que des losmen sont pas chers...


L'homme a la moto me depose, je trouve a grailler, et je longe tranquillement la plage, sans but aucun, avec tout mon barda, sans me presser pour trouver un losmen, ou autre. Je profite d'etre libre. De n'avoir pas d'autre maison que ces 8 kilos accroches a mon dos.

Et de m'en foutre royalement.



Je passe au milieu de villages de pecheurs, pauvres, qui vivent au milieu des cochons. Ils me devisagent avec curiosite mais en repondant a chacun de mes sourires. Je me pose un peu devant la mer, devant ce sable noir...puis reprend ma route. Et finalement, le mercantilisme revient a la charge, sur un Moi qui en avait fait abstraction le temps d'une heure et demie.

Bien souvent, quand on se trimballe avec un backpack, ce n'est pas a toi de chercher l'hotel, c'est l'hotel qui vient direct a toi. Savoir faire le tri et/ou negocier est la seule chose a faire. Et du coup, je croise un mec qui veut m'emmener voir l'hotel "de son pote" sur son scooter pour un bon prix. J'accepte. Et finalement je me retrouve dans une chambre qui me convient, correcte et au prix que je veux. En l'espace de 10 minutes...

Le losmen est encore une pension de famille, la matriache de 80 ans gerant le truc. Personne dans cet hotel, a part moi. Une bonne partie des rencontres se faisant dans les losmens avec d'autres backpackers et citoyens du Monde, c'etait mal engage. Car Lovina, c'est un coin touristique du Nord, mais calme voyez-vous. Et en basse-saison, et bien c'est plutot mort. Et a part la plage, et les sorties par dizaines de bateaux proposant d'aller voir les dauphins au petit matin (ce qui ne m'interesse pas pour un sou), et ben walou !

Je pense donc continuer ma route vers Pemuteran vers l'Ouest, mais c'est vrai que la pratique de sorties plongee commence aussi a peser sur le budget, que mes jours balinais sont comptes et que je m'eloigne de plus en plus de l'aeroport. L'autre solution etant de louer une becane a Lovina le lendemain pour aller tenter une deuxieme fois les montagnes du Centre, en les attaquant cette fois par le Nord (plus court).

Dans le cafe Internet en face de mon losmen, je fais la connaissance de Julie, une Suissesse voyageant solo, qui ne sait pas trop ce qu'elle fout dans le coin aussi. On mange ensemble le soir, et je lui parle de mes deux solutions. Elle semble motivee pour le trip moto dans la pampa. Ceci termine de mettre fin a mes plans d'aller vers les sites de plongee du Nord-Ouest, et de redescendre vers Denpasar par la cote Ouest, bouclant ainsi un tour complet de l'ile.



Non, je decidais d'aller faire un tour avec elle, chacun son petehumme. Nous sommes le 8 novembre. Si ma premiere tentative depuis Ubud, 16 jours auparavant, s'etais soldee par une meteo degeulasse, la seconde tentative s'est soldee par une meteo vraiment degeulasse. Le temps assez stable en matinee se degradant a mesure qu'on montait, nous avons encore vecu une horreur de pluie torrentielle et de brouillard a se glacer les os, dans les environs de Munduk. C'est a croire qu'il n'y fait jamais beau dans la region. Impossible donc de voir quoi que ce soit des volcans, des lacs ou memes de villages reputes sympatiques.

Au moins donc, pas de regret, car j'etais mieux prepare vis a vis du poncho foireux et n'avais pas tout mon barda avec moi, comme la premiere fois.



On a quand meme reussi a voir les jolies chutes d'eau de Gitgit, a rencontrer un famille de francais paumee dans un restaurant vers Munduk, sous la pluie incessante et drue, dans une puree de poix a couper au couteau et retrouver le beau temps et la chaleur a mesure qu'on rejoignait la cote Nord. Un passage par Banjar et ses fameuses Air Panas (comprenez : sources chaudes en Bahasa), dans lequelles nous avons fait une petite trempette. Une petite boucle donc d'une cinquantaine de kilometres, qu'on a fait tranquillement.

Mais ces putains de montagnes m'enervent !



Le lendemain, pas de nouvelles de Julie, donc a nouveau solo. J'ai pas mal glande toute la journee en fait. Rien d'utile au fait d'aller plus loin sur la route, nous sommes a J-2 avant mon depart pour la Thailande, et j'avais prevu un retour dans le coin de Kuta/Legian sur la fin avant de prendre l'avion (c'est plus pratique vu la proximite avec l'aeroport). Par contre, vu que je ne suis pas fan de cette partie de Bali, autant vallait-il mieux retarder l'echeance, trainer un peu sur la plage a Lovina, et prendre un minivan le lendemain pour n'avoir qu'une seule nuit a passer la-bas.

Rencontre avec une locale, la quarantaine : Maria. Elle vend des fruits sur la plage. Elle me fait gouter le meilleur ananas de ma vie, ainsi que des fruits bizarre locaux plutot degeux (dont le fameux snake fruit, a l'ecorce de peau de serpent). Je discute pas loin de deux heures avec elle, de tout et de rien, de la vie, du prix du pain qui ne cesse d'augmenter. Elle me dit que j'ai de la chance. Que j'ai de la chance d'avoir pu voir Bali, car elle n'est jamais partie de Lovina, elle ne connait pas les coins dont je lui parle, qui sont pourtant sur son ile. Le plus loin qu'elle ait ete dans sa vie ? Singaraja, a 14 Km, a l'hopital pour une fausse couche. Youppi. A part quelques paroles d'encouragement, je ne peux que fermer ma gueule et compatir a sa situation.

Elle achete ses fruits au marche et prend une marge sur la vente de plage.  Ils sont quinze vendeurs de fruits concurrents a se partager 300 metres de plage, et en saison morte, peut-etre une dizaine de clients potentiels. Quand elle ne les vend pas, elle les jete rapidement vu qu'ils pourrissent. Son mari vendant des couteaux genre "opinel" et des dauphins en bois sculpte, sur la plage egalement, on ne fait pas dans le business florissant dans la famille, et lorsqu'on atteint les 100 euros pour le couple et les deux enfants, en un mois, c'est une bonne nouvelle. De quoi payer la bouffe, et l'ecole pour les momes. Termine. La securite sociale ? Maria en aurait besoin car porter 15 kilos de fruit sur la tete pendant 20 ans, tous les jours de sa vie, commence a jouer sur la qualite de ses vertebres cervicales, et n'est pas de bonne augure pour la suite des evenements.  A la question "es-tu heureuse ?", pas de reponse...



Le minivan de Lovina, le lendemain, est passe par exactement les memes routes que j'avais empruntees sur mes deux tentatives montagnardes balinaises, et notamment les deux villages que je voulais voir : Munduk et Candikuning. Et bien devinez quoi ? Alors que j'etais en pleine conversation entre mon voisin hollandais de 70 ans et ma voisine americaine de 35, la meteo etait clemente, et j'ai pu enfin apercevoir de mes propres yeux les magnifiques reliefs et lacs du centre de Bali.
Sans toutefois pouvoir prendre de photos et tout en me faisant trimballer a l'arriere d'un bouzin. Mais toujours est-il que c'est bon ! "Je les ai vu ces connasses de montagnes !"



Je retrouve donc, quelque trois-quatre semaines plus tard, la ville de Kuta, qui ne me manquait pas. Mais les lieux sont familiers et j'ai desormais plus d'experience. D'ailleurs, je sais exactement ou je vais. Et c'est assez bizarre car j'ai l'impression que les "locaux" aussi le sentent, car personne ne me sollicite ou ne m'emmerde, alors que tous les touristes de base, europeens ou australiens se font harceler.
Il est un peu plus de midi quand j'arrive sur le coin. Kuta (Legian), est probablement l'endroit de Bali le plus chaud et le plus ensoleille, d'ou son succes. Un soleil qui tape fort, et une plage pas loin. Ni une, ni deux, je chope le meme losmen qu'a mes debut, et loue une planche de surf pour me faire une derniere session indonesienne de 2 ou 3 heures avant de partir. Ils m'ont encore refile une rastaboard, mais les vagues etaient pourries, surpeuplees.

La derniere session est toujours foireuse, c'est la tradition.

Une ultime tentative de rencontre de personnes dans le Apache Reggae Bar de Kuta, ou la faune qui y passe la semaine est tout simplement minable, friquee, suffisante et ne jure que par son apparence (ca vous rapelle un coin de France ?). Au niveau musique, on va du plutot bon a la grosse daube. Le temps de boire quelques Bintang, de refuser plusieurs offres d'amphetamines par un Australien improbable qui en avait deja pris assez et qui ne savait plus quoi en faire vu qu'il etait trop excite pour se concentrer, je me suis traine une carcasse (finalement pas mal alcoolisee) vers mon losmen.

J'y ai rejoins ma chambre minable aux murs recouverts de moisissures, a la salle de bain sans lumiere, aux chiottes qui servent aussi de lavabo, aux blattes antipathiques et a ma douche a un seul pauvre jet. Je pensais que le lendemain a la meme heure, je serai probablement dans le meme etat, mais a Chiang Mai, au Nord de la Thailande (prochain post).

Et donc, pour ma derniere nuit dans le pays, je me suis effondre sur mon lit a moitie a poil et tel une enclume, dans des effluves de bieres/clope pour finir profondement aux pays des reves, en paix...

Selemat Tinggal.

Peace, Love, Scubadive.

2 commentaires:

  1. salut mon Titou .Je suis très contente enfin de lire ta prose...Comme dab!mais je te croyais déjà en Thailande!a moins que ce dernier article soit un reliquat de ton séjour à Bali...que tu n'avais pas eu le temps ou les moyens d'écrire.Qu'est ce que tu vas ramener comme souvenirs!!!
    Ici tout va bien;j'ai diné avec ta grand mère hier soir et lui ai montré toutes tes photos:elle était ravie.
    pour ma part,je prends l'avion mercredi pour le Viet Nam et si tu en as la possibilité ,viens me rejoindre au Sun Rise(mon hotel) à Hanoi .Si tu peux, laisses moi un mail,je trouverai bien un cyber café pour me connecter.Mon Titou tu me manques,mais je suis heureuse pour toi et je te fais pleins de groooooos baisers .Prends bien soin de toi .Maman

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  2. Salut vieille carcasse!

    Désolé pour ne pas avoir mis de commentaire ces derniers temps, je n'ai pas eu le temps de lire ton blog et je le regrette.

    Toutes ces aventures m'ont l'air énormes et me rappellent des souvenirs qui commencent à dater de mon coté. Il est pas impossible que je reprenne mon sac à dos un de ces jours, en tout cas, ça donne vraiment envie, malgré les quelques situations de galère.

    Le bonjour à Maïna si elle est encore dans le même coin du monde que toi.

    Et je kiffe bien la plume aussi...

    Profite, profite à max, c'est à ces moments que tu penseras le jour où tu seras dans ton bureau devant les écrans de ton pc!

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