jeudi 3 février 2011

Suspended Time



Kumusta a tous. Merci pour vos commentaires, vos souhaits d'anniversaire (tres nombreux sur Facebook), vos bisous et tout et tout :D Continuez !

Je m'attaque alors a la seconde et probablement derniere partie de l'aventure philippine.
Si vous vous rappelez bien, je suis sur le bateau reliant Coron Town a El Nido, a partager le toit avec Maly (qui s'endort entre midi et deux en plein cagnard directement au soleil sur le bateau) et le "Antoine" filipino. Alors que Maly est joyeusement en train de cramer et que je la regarde avec des yeux doux mais inquiets, tout en ecoutant je-ne-sais quelle chanson de La Rue Ketanou, les iles desertes du coin (ou est censee se cacher la fameuse plage de La Plage) defilent lentement. Nous descendons vers le Sud et sommes le 22 decembre.

Je traine un peu la patte en marchant car ma blessure a la cheville s'etait infectee, et creusee avec l'eau de mer. Je m'etait en effet brule au troisieme degre sur le pot d'echappement sur la mopette louee le premier jour a Coron Town, quelques jours auparavant, en essayant de la redemarrer au kick. En contrepartie ce jour-la nous avions traverse des villages locaux extremement pauvres mais tout a fait depaysants et non denues de charme. Fin de parenthese.

Gosses a El Nido, 27 ecembre.


El Nido ("Le Nid") est une toute petite ville cotiere du Nord de Palawan, encastree sous les collines et les falaises. Plutot calme mais pourtant la deuxieme ou troisieme destination touristique de toutes les Philippines (ex-aecqo avec Cebu mais derriere Boracay). C'est donc une destination plutot chere, dans laquelle la vie nocture est quasi-inexistante. L'interet principal d'El Nido etant le island hopping dans l'archipel de Bacuit situe a proximite, ainsi que la plage de El Nido.
On avait vendu El Nido a Maly comme une plage paradisiaque. Autant vous le dire de suite : il n'en est rien. Il s'agit d'une belle plage certes, mais bordee de beton et de petits bungalows qui s'entassent les uns a cote des autres sur toute la longueur de la plage (environ 400-500 metres). La plage est peu large et disparait des la maree haute, et toute la crique qui entoure El Nido est remplie d'une multitude de bangkas au mouillage.

Nous debarquons directement sur le sable avec notre barda, notre but etant de negliger la reservation d'hotel directement sur la plage pour se trouver un petit nid tranquille un peu plus loin sur la cote. En quittant la plage et en longeant la cote vers le Nord, on trouve un petit chemin uniquement empruntable en moto ou a pied. En marchant dix-quinze minutes dans cette direction, apres avoir passe le cimetiere, s'etre enfonce dans les champs et traverse un petit village peuple uniquement de locaux qui s'amusent a torturer un cochon (qu'on entend hurler a 1 Km a la ronde) on finit par trouver une ribambelle de bungalow isoles dans une palmeraie au bord de la mer. C'est Lola a Coron, qui nous avait passe le tuyau.

El Nido

"huuuuuuuuuuiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiaaaaaaaarrr" (extrait de cri de cochon philippin, ma personne etant toujours a votre service pour vous rapporter des perles inestimables venu du bout du monde)

Pas de plage a cet endroit la, juste de la caillaisse, mais l'endroit, bien qu'eloigne de tout service (magasin, bouffe, etc.) et du village de El Nido, est superbe. Parmi la palanquee de cottages dispos, vous en avez pour tous les prix...le moins cher que nous ayons trouve etant la paillotte basique mais bien, pour 600 pesos (10 euros) la nuit. Ce qui reste cher pour la region, mais tres raisonnable pour El Nido. L'endroit, bien planque pour le coup, s'appelle Hadefe's Resort. La toute petite matriarche "mamacita" qui n'a plus d'age, et dont le poireau sous la bouche hantera mes nuits longtemps, est quand meme gentille, malgre son anglais approximatif. Elle nous a vire le lendemain de notre cottage (a cause d'une reservation dans celui-ci) et nous reinstallant dans un cottage juste au bord de l'eau (en fait le meilleur qu'il y ait de dispo) en nous baissant le prix a 400 pesos en prime ! Les autres occupants de "l'hotel" etaient un peu degoutes..."C'est ainsi et puis il faut dire qu'on a des bonnes gueules".


Vue de la piaule, de nuit.




La meteo sur El Nido n'est pas aussi sympa qu'esperee. Cela reste beau mais de nombreux nuages viennent un peu gacher la fete, et les prevision ne prevoient pas d'amelioration pour la periode ou nous seront sur place. Il faut dire d'autant plus qu'El Nido Beach est orientee Nord-Ouest et qu'elle est enclavee sous des falaises, ce qui fait que le soleil ne chauffe pas toujours la place. En parlant de fete, Noel est maintenant plutot proche, et nous commencons a envisager avec Maly de nous faire un petit repas a deux. Les restos du coin proposant des repas de Noel (a base de buffet pour certains) beaucoup trop onereux pour notre budget modeste.

Mais, Maly fraichement certifiee de son premier degre de plongee, plus moi qui ne dit jamais non a une occasion de me la jouer scaphandrier, nous souhaitions profiter de notre passage a El Nido pour faire une petite session sous l'eau. Ca tombe bien. J'avais degotte un bar a shisha dans le village grace au site TravBuddy, le Habibi, dont j'avais eu de bons retours de la part de voyageurs. Le patron du Habibi s'appelle Ronny,  allemand d'une quarantaine d'annee super-sympa qui se trouve etre aussi un des instructeurs de plongee du Seadog Divers, le principal centre de plongee du village. En prevision des retours en avion, (en particulier celui de Maly), nous devons plonger rapidement, ce qui fait que nous reservons notre journee du lendemain a cette activite.



Les deux plongees du lendemain 23 decembre sont realisees de sorte que Maly et moi nous retrouvions dans la meme palanquee (une premiere) et furent assez faciles. Ce fut notamment des plongees peu profondes sur recif ou nous avons pu apercevoir, entre autres, des seiches, des poissons-perroquet assez gros et certains ont meme vu trainer quelques requins pointe-noire. Encore une fois, pas de chance pour ma part, car je n'en ai jamais vu en plus de 200 plongees...mais enfin tant pis. Il y a toute une ribambelles de spots de plongee interessante dans les environ d'El Nido. Au niveau des prix, c'est encore raisonnable : 3000 pesos (50 euros) par personne pour la journee sur le bateau, deux immersions, matos, guide et repas compris .

Route vers le Hadefe's Resort


La journee de plongee etait bien sympa. Devinez qui on a retrouve pour plonger ce jour-la ? L'eternel et irreductible Bongo (cf. le billet precedant). On l'avait deja croise a plusieurs reprises a El Nido, mais la c'est trop ! Il y a des fois dans ces voyages ou vous retombez toujours sur la meme personne a differents endroit. L'instructeur-chef du centre de plongee, Barrington de son prenom, est un baroudeur gallois super sympa d'environ soixante ans marie a une locale et reste dans le coin. Il a une grosse experience en la matiere (40 ans de plongee, c'est assez honorable) et toute la collection de diplomes PADI imaginable. Il fut notre chef de palanquee pour les deux sorties de la journee, entre-coupee d'un repas delicieux sur une plage isole de l'archipel. On a ressenti, d'emblee au niveau des Seadog Divers, un serieux sur la maniere de diriger des plongees qu'il n'y avait pas avec les plongeurs de Coron Town (avec qui on a eu plus d'affinite neamoins), qui etaient bien cool mais completement a l'arrache. Bien que super sympa, Ronny a toujours ce cote "allemand" qui fait que tout doit etre regle comme du papier a musique.

J'entreprend de rester en contact avec Ronny, dans mon projet de passer mon brevet de DiveMaster PADI. J'ai bon contact avec lui et l'endroit peut-etre interessant pour travailler.

"Have you seen the shark ? Have you seen the turtle ??" Bongo.





La journee du 24 (comme celle du 25) seront plutot calmes, a dormir (...), a se balader en ville, a regarder les modestes festivites religieuses (ils sont a fond la-dessus), a trainer sur le Net et a faire quelques courses. Il n'y a pas d'electricite a El Nido entre 2h et 14h, c'est toujours bon a savoir. La meteo ne nous invite pas a de plus amples activites. J'ai entendu neanmoins dire qu'on pouvait faire un peu de trekking dans les environs et qu'il est meme possible de faire de la varappe dans les falaises environnantes. Aussi, si vous cherchez une belle plage dans les environs, louez une becane et demandez aux locaux, il y a un secret spot a environ 40 minutes de route...


"J'ai encore pete mes tongs!"

24 decembre au soir. Nous nous sommes trouve un petit banc devant la mer, achete une bouteille de rouge dans un des rares endroit d'El Nido ou nous pouvions en trouver (et qui n'etait pas si mauvaise que cela). Enfin Maly avait eu la bonne idee de ramener une petite boite de foie gras Labeyrie qui etait un peu en mode "pate a tartiner" vu la chaleur mais dont le gout restait un enchantement pour mes papilles qui n'etaient plus habituees a la bouffe francaise. Le pain qui va avec, et c'est tout. Il ne nous en fallait pas plus pour apprecier le moment a sa juste valeur, dans toute sa simplicite, de nuit, devant la Mer, une douce brise pour donner une temperature parfaite. Ouaip, c'etait juste parfait.
Vu qu'on a un peu traine sur l'aperitif de Noel et que toutes les cuisines sont fermees apres 22h, on parvient quand meme a se faire cuisiner une pizza au Habibi par la femme de Ronny...ca fait quand meme plaisir ! La celebration de Noel pour nous fut donc tout a fait modeste, mais o combien apreciee.

Maly, repas de Noel


Au passage, et apres 4 mois de barooooodage, je peux quand meme affirmer que la bouffe asiat', bien qu'excellente en Asie du Sud-Est, reste encore tres loin derriere la bouffe francaise, dans la variete de ses gouts. En temps que gros chauvin, il m'est d'avis que nous possedons en effet la meilleure cuisine, de maniere generale, au monde. Voila, la polemique est lancee...battez-vous.

Retournement de situation. Les plans initiaux de Maly etaient de quitter El Nido le 26 decembre en prenant directement un avion (cher) pour Manille, puis de passer la journee suivante la-bas chez Matthieu avant de rentrer a Hong Kong le 27 au soir. Pour probleme thechnique, et probablement un petit coup de pouce de la providence, la petite compagnie (1 avion) realisant le El Nido - Manille a annule ses vols du 26 et l'a annonce par courriel la veille. Maly parvient a s'en sortir en achetant un billet pour Manille en date du 27, ce qui ne lui laisse qu'une apres-midi a visiter la capitale, mais qui en revanche lui permet de passer une journee supplementaire en ma compagnie a El Nido. Personne ne crache dessus.

Village  non loin d'El Nido


Cette journee du 26 serait donc consacree (toujours malgre le temps capricieux) a de l'island hopping.

Nous nous retrouvons sur une petite bangka qui nous emmene faire un tour dans l'archipel environnant. Nous sommes en compagnie d'un couple australien assez sympa mais le courant ne passe qu'a moitie. Il y a aussi deux filipinos a bord, dont Anton le capitaine. Il se trouve que le capitaine que nous devions avoir initialement s'etait bourre la gueule la veille et n'etait pas reveille a 9h le matin....Anton n'etait que l'interimaire.
Le temps est relativement froid (20 degres) et le ciel voile, ce qui avec les embrunts, le vent, et la pluie qui s'est mise a tombe assez serieusement, a rendu l'experience parfois frustrante. Cependant nous avons fait plusieurs arrets dans differentes plages grottes et iles superbes. Le repas du midi, prepare sur la plage par les filipinos, au barbecue, etait un vrai festin de poulet, de poisson grille et de volupte...



Sur la derniere ile, alors que les autres font du snorkeling sur un recif qui ne me paraissait pas valloir le coup pour aller me les cailler dans l'eau, j'explore un peu les environs solo et essaie de grimper sur les rochers non loin de la plage. Pour le coup ils tranchent comme des rasoirs, et vu que je n'arrete pas de me faire mal ces derniers temps, j'abandonne vite. Je tombe sur une rimbambelle de gamins et adolescents locaux qui me regarde avec curiosite, se foutent certainement un peu de ma gueule, mais sont tres curieux sur mon piercing a l'arcade ainsi que sur mon appareil photo. Ils ne parlent pas anglais, ou tres peu, ce qui fait que le dialogue est limite, mais on trippe quelques minutes a prendre des photos, ce qui les amuse beaucoup. Une fille me sort meme "you are very handsome mister" ! Je prends le compliment...

En plus de l'island hopping vous pouvez vous faire de "l'island dropping". En gros, vous payez (sans blague?), on vous file du matos de camping et de la bouffe, on vous lache sur une plage d'une ile deserte, et on repasse vous chercher 2-3 jours plus tard. Franchement, ca a l'air enorme, mais on n'a pas eu le temps de le faire. Desole.



Il faut dire que l'archipel de Bacuit est un endroit incroyable. Il doit y avoir des dizaines de petites iles et plages magnifiques et desertes, en forme de limestones, a la Thailandaise (same same, but different). Vous avez donc de gros cailloux et de grosses falaises qui sortent de l'eau de partout. Comme je le disais pour Coron, vous n'avez rien a envier a la Thailande du Sud si vous etes ici et si vous recherchez du calme plutot que la fete et les rencontres pseudo-sociales alcoolisees. Nous sommes dans le roots le plus intense par ici. Et le tourisme de masse n'a pas encore frappe dans cette region du globe. Ca n'est qu'une question de temps malheureusement...



On passe devant une ile isole, avec un espece de resort bizarre dessus, ce qui m'a rappele celle du Docteur Moreau (pour ceux qui ont lu le livre ou vu le film avec Marlon Brando). Un frisson me parcourt l'echine, soit a cause de cette pensee, soit parceque ca caille velu.

Snake Island


Fin de journee, retour a El Nido. Trouver un hotel est la premiere chose a faire car du a des resas, la mamacita filipina du Hadefe's Resort nous avait foutu dehors. Non sans scrupule neanmoins, puisqu'elle nous a propose une petite piaule pour 200 pesos, que nous avons refusee car nous voulions nous rapprocher du village pour le depart de Maly le lendemain matin. Nous trouvons ce qui devrait etre le moins cher bungalow du village : le El Nido Plaza Inn, tres tres mediocre, et presque au meme prix que le Hadefe's (negocier a fond).





Le jour du depart arrive finalement. La date fatidique. Nous louons les services d'un tricycle (equivalent local du tuk-tuk asiatique) pour nous rendre a l'aeroport d'El Nido situe a une dizaine de kilometres du village. Par aeroport, il faut plutot interpreter aerodrome, puisque pour acceder au "terminal" il faut passer par la piste (et donc attendre le feu-vert de l'aeroport). Le terminal en lui-meme est une salle d'attente exterieure, avec une machine a cafe et deux-trois patisseries a acheter. La fouille des passager est 100% manuelle. Trippant ! Apres des au-revoirs plutot difficiles et le decollage de Maly vers de nouvelles aventures, me voila de nouveau seul, apres ces 10 jours de partage et de bonheur avec Maly. (Merci a toi ndlr).



Mon chauffeur de tricycle m'avait attendu tout le long (je lui avait offert une clope pour qu'il patiente), et c'est avec lui que j'engage la conversation sur le chemin de retour vers El Nido. Il s'appele Yuri (contre toute attente), ancien militaire qui fait bouffer sa famille comme il le peut avec son tricycle. On parle de nous, des femmes, de religion et tout. Je lui dis que je suis en galere d'endroit pour dormir (ce qui etait vrai, vu que le El Nido Plaza Inn ne pouvait me loger que pour une seule nuit). Yuri a donc decide de m'aider en faisant jouer ses contacts et en me trimballant a travers El Nido.



Gamins rencontres pendant le Island Hopping


Apres quelques tentatives et negociations infructueuses, je me retrouve dans une  maison. La femme qui s'en occupe est une locale divorcee de 45 ans nommee Minda. Elle vit seule dans cette grande maison avec sa toute petite fille, et "garde" la demeure pour je ne-sais-quel obscur proprietaire francais. Contre 200 pesos, elle peut me loger pour la nuit. Je la soupsonne, dans sa maniere de me parler, de ne pas vouloir que de l'argent en echange de la nuit. Mais qu'importe, elle est sympa et me sort une epine du pied, et pour par cher en plus. Pas d'eau courante, je me lave au sceau, ce qui au final je trouve n'est pas plus mal et economique. Je passe le reste de la journee a m'ennuyer un peu dans El Nido, a lire mon bouquin et a boire quelques bieres sur la plage et me laissant noye dans le noir broye. Des gamins viennent me voir et on essaient de discuter. On rigole un peu. Le soir venu, apres ma douche je passe dans le jardin de la maison, devant Minda et des amis a elle filipinos qui boivent l'apero.

Ils m'invitent a les rejoindre pour partager quelques mets locaux (genre de salade bizarre) et la boisson locale de fete, un simple rhum-coca pepare avec du Tanduay, le rhum national assez bon et pas cher (2 euros le litre). Pour le coup, ils sont super accueillants et on discute enormement de nos pays respectifs, tout en rigolant comme des baleines.
Minda est completement cuite et part se coucher aux alentours de 21h30, non sans avoir tente de m'emmener avec elle. J'ai decline l'offre. Je reste pour ma part avec le reste de ses potes (que des mecs de 35-50 ans) qui continuent a picoler joyeusement et m'arrosent volontiers ("c'est nous qui payons car nous sommes hospitaliers ici et qu'en plus en tant que locaux on paye moins cher que toi").

"Nous sommes tous pareils, tous freres.Putain je t'aime mec ! ". C'est la conclusion de mecs bourres qui decoule finalement...Lorsqu'a 23h30, apres trois heures d'aperitif et des nouveaux meilleurs amis d'El Nido, je parviens enfin a sortir du jardin, completement roti. Je vais manger, seul, au SeaSlugs, au bord de l'eau, avant de rentrer me coucher tranquillement.

Gamins rencontres pendant le island hopping


Le moral n'etant pas au mieux depuis le depart de Maly, je decide de ne pas m'attarder davantage a El Nido et de faire route des le lendemain vers la "capitale" de Palawan, Puerto Princesa, situe quelque 250 Km plus au sud. Il est possible de louer une moto-cross 500cc a El Nido et de la rendre la-bas. Mais la route est longue, fatiguante et dangereuse (sans parler de la meteo et du merdier en arrivant a Puerto Princesa qui est une plus grosse ville deja...). Je decide donc de prendre un bus a 7h le matin, ce qui fait que je me leve le lendemain a 5h30. Il y a aussi des minibus climatises plus chers, mais j'avais decide de faire la route dans un bus populaire classique.

Pour les 8 heures de trajet, le bus est blinde de filipinos. Je suis le seul occidental pour le coup, mais j'ai ma place de reservee a la fenetre (il y a beaucoup de monde debout, et des gens egalement sur le toit - ce que j'aurais du faire en fait) et ma musique dans les oreilles. La route est extremement belle, et toutes vitres ouvertes, les 30 degres sont tres agreables en roulant. On traverse toute sorte de petits villages isoles, incroyablement pauvres, des montagnes, des rizieres...On entrevoit parfois la mer.

Le trajet, malgre sa longueur et le monde aurait pu etre de bout en bout parfait s'il n'y avait pas eu un pervers philippin a cote de moi pour les deux dernieres heures de trajet. Tout le monde etant serre, le mec d'a cote me collait "beaucoup". Jusque la je peux comprendre. Que sa main ou son avant bras se retrouvent toujours au niveau de mes roubignolles, malgre mon insistance pour les virer de la, commencait a serieusement me faire bouillir de l'interieur. Lorsqu'en arrivant a Puerto Princesa, le mec m'a montre son telephone avec ecrit "you like sucking?" sur l'ecran, j'ai failli exploser. Je lui aurait certainement pete le peu de dents qui lui restaient si je n'avais pas ete le seul occidental au milieu d'une cinquantaine de filipinos. Je me suis contente de l'attraper par les cheveux, de lui glisser a l'oreille quelques mots bien sentis pour l'effrayer et je n'en ai plus entendu parler par la suite...



C'est donc dans de mauvaises dispositions que j'arrive a Puerto. Une vraie bestiole. Je me dirige vers les tricycle (car la gare routiere est a 7 Km du centre) pour trouver un transport vers un backpacker que j'avais trouve dans mon Lonely. Une vraie bestiole. J'ai negocie avec rage pendant 30 minutes pour obtenir le prix que je voulais. Puis le tricycle, en galerant, a fini par me trouver mon backpacker (le mec etant sympa). Pour le coup un petit backpacker bien joli bien cool. Mais ma premiere impression de Puerto a ete mauvaise, c'est une ville polluee avec du monde. Certes en bord de mer, certes il est possible de faire du island hoppnig sur quelques iles environnante qui semblent jolies, certes on peut aussi trouver des tours pour aller visiter la riviere souterraine de Sabang (qui vaut le detour semble-t-il). Mais le moral n'est pas au plus haut, et je ne suis pas trop receptif. Je me demerde pour trouver Internet, bouffe un plat local dans un petit boui-boui sur l'avenue principale de Puerto Princesa, un coup de fil a Maly pour savoir comment elle va, et j'achete mes billets d'avion (via Cebu Pacific) pour Manille pour le lendemain.

Je ne me suis donc pas attarde a Puerto Princesa car je pense que, vu le reste de l'ile de Palawan (qui est un enchantement pur et dur), cette ville n'en vaut pas la peine. Mais je n'ai entrevu que certains aspects donc mon jugements pourait etre quelque peu fausse. Cela dit, d'autres retours de voyageurs n'ont fait que confirmer mes impressions.

Eglise, El Nido


Le lendemain donc, 29 decembre, toujours dans mon backpacker et apres ma seule nuit dans cette ville, je prend un tricycle vers l'aeroport, le partageant avec David, un prof d'anglais rosbif de la trentaine bossant a Hong Kong, avec qui j'ai bien sympatise (nous prenions le meme avion).

Direction donc la capitale, ou je rejoins encore une fois mon pote Matthieu, avec qui j'ai prevu de passer le nouvel an, sur l'ile de Mindoro...

Je laisse cette partie pour le prochain billet. Merci aux courageux d'avoir lu jusqu'ici, prenez soin de vous et a tres vite.

Peace, Love, Pho.

3 commentaires:

  1. Toujours un plaisir de te lire l'ami, même si ce billet retranscrit une humeur assez noire...
    Pense à faire un petit classement des lieux que tu auras préféré pour les touristes comme moi qui n'auront pas forcément autant de temps que toi pour tout découvrir! La bise.

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  2. C'est vrai ,ton billet d'aujourd'hui donne un peu ds la nostalgie...mais en fait ce n'était qu'un "mauvais" passage car t'ayant eu au téléphone à plusieurs reprises,je peux attester que tu vas bien et que tu es très heureux...A très vite mon Olive,prends soin de toi ...comme dab.Bisou Chéri.

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  3. Et on a aussi vu Bongo dans un bar randomly 2 soirs !!! Sacre Bongo...

    Bisous
    Maly

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