mardi 11 janvier 2011

Ordo Ab Chao




Salut a vous. Merci toujours pour vos commentaires. Continuez a me faire bénéficier de vos impressions les plus vraies concernant le contenu et le contenant de ce weblog. Il est vrai que le nombre de commentaires baisse toujours sensiblement, en opposition avec la tendance generale des visites, ce qui est un peu decevant. Certains d'entre vous m'ont fait la remarque d'un dernier biller (Usual Crap) plus sombre et moins "fais nous rever". Je suis donc au regret de vous informer que je ne suis pas la pour ensoleiller vos coeurs rabougris par un hiver long et rigoureux, ni vous promettre une annee 2011 meilleure que la precedente (bien que je vous la souhaite goulûment), ce grace a de  perpetuels recits de plages de reve et de filles magnifiques aux seins nus. Non. La decouverte d'environnements urbains, voire sombres, voire crades, voire pire est egalement preponderante dans ce voyage, peut-etre moins "glamour" certes, mais c'est ainsi.

Bangkok fut notamment la premiere vraie grande ville visitee dans ce voyage. C'est une sacre métropole. Centre névralgique de toutes les communications en Asie du Sud-Est, ce n'est pourtant pas une ville qui se caracterise par la richesse de ses habitants. Si l'agglomération en elle-même est bien trop grande pour que mes 4 jours sur le terrain me permettent de l'explorer, le "centre ville" est lui meme gigantesque et ne sera surement pas couvert pendant cette période.





Cela est d'autant plus vrai que mes 3 semaines precedantes a backpacker dans le Sud de la Thailande, et notamment les différentes plongées, ont attaque quelque peu le budget (le Sud du pays n'est quand meme pas donne, surtout des que l'on veut faire quelque activité).

Je parlais dans mon dernier post de ma deuxième journée a Bangkok. C'est en fait la première vraie journée étant donne que la precedante était minée par la nuit de bus. J'en profitait pour me rendre avec mon pote Micahal a l'ambassade du Royaume-Uni pour que le gazier puisse se récupérer un passeport tout neuf.

Depuis Thanon Khao San, peu de tuk-tuk veulent vous prendre pour vous amener jusque la-bas, étant donne la grande distance entre Banglamphu et cet endroit (situe entre les quartiers de Siam Square et de Sukhumvit).

Attention aux touristes qui prenent un tuk-tuk, voire meme un taxi sur Bangkok. Très souvent, ils ne vous amèneront pas a la destination voulue. Ils vous déposeront proche d'un magasin (bijoux, tailleurs de costards…) dans lesquels vous devrez rentrer si vous vouluez continuer la course, et ou l'on vous mettra une pression importante afin que vous consentiez a l'achat. Le tuk-tuk ou le taxi prend une recompense a chaque fois de la part de ces magasin pour leur rabattre de force des clients.



Tour ce système doit rentrer en compte de la négociation des prix réalisée au préalable avec le chauffeur. "Un arrêt, OK, mais alors je veux une réduction de tarif". C'est précisément ce que nous avons fait avec Micahal. Le mec s'est arrêté chez un tailleur de costard d'origine népalaise, super bien sape comme vous vous en doutez, qui m'a pris entre quatre yeux, m'a offert a boire et, entre gentlemen, m'a décrit pourquoi je voulais absolument un costard complet taille sur-mesure en Cachemire pour une cinquantaine d'euros.

Argumentaire auquel j'ai répondu que bien que je respectais plus qu'a l'accoutumée son travail et sa personne, et que je le remerciais par ailleurs du rafraichissement offert, ce n'était pas du tout dans mes plans initiaux de me retrouver dans sa boutique, bien au contraire d'ailleurs. J'ai rebondis la-dessus en lui disant que je n'appréciais pas ses manieres de rabattage de client, et que cela posait pour le coup un sérieux doute quant a la qualité réelle de son travail et la véridicité de son discours de vente. Nous sommes donc, entre gentlemen, tombes plus ou moins d'accord sur le fait qu'il n'était pas une personne de confiance, bien que je n'avais pas le mot "charlatan" dans mon vocabulaire anglophone pour le placer en épithète.
J'ai pris congé et j'ai poursuivi ma route.

Apres avoir attendu une vingtaine de minutes que Michahal ressorte de l'ambassade, il s'est barre de son cote. Jouant un peu les mecs irrespectueux de leur compagnie (comme le coup de la blonde la nuit qui a suivi, cf. le post Usual Crap, je met cela sur le compte de son  immaturité), il a pris le premier tacos et je me suis retrouve seul.



Qu'importe ! Je me retrouve dans les alentours de Siam Square, en passant par le skywalk (une voie piétonne aérienne, située sous le Sky Train, qui est un métro aérien aussi). Je tombe dans un premier centre commercial, ultra moderne. Quel choc, quel contraste avec la rue ! Des boui-bouis de trottoir on passe sur des enchevêtrements d'escalators, de magasins Prada, de fontaines intérieures, et meme un groupe de musique et cantatrice au piano qui chante des chansons d'amour (ou alors elle parle sensuellement en Thai des saucisses de Francfort en promotion au rayon charcuterie) . A la  rigueur on pourrait se croire dans n'importe quel centre commercial luxueux d'une grande ville occidentale. D'ailleurs, Siam Square est un peu-beaucoup le quartier des affaires de BKK. On croise des Thais en costard cintres, et d'autres Thai magnifiques en tailleurs des plus aguichants. Tels des new-yorkais, ils ne regardent pas autour d'eux, sont toujours au telephone, et se déplacent d'un pas presse et égoïste, des dossiers importants dans la main. On ne plaisante pas avec ces choses la. L'oppulence et le consumérisme impertinents condenses dans ces quelques etages gigantesques. Tout le monde parle anglais ici, et on ne se retourne pas sur le passage d'un occidental : on cherche a lui ressembler a tout point de vue. Nous sommes dans le Bangkok moderne, tourne vers l'avenir, qui ne se preoccupe guère des réels problème sociaux du pays, celui des jeunes cadres dynamiques, fils de riches, de l'illusion notoire d'une Thailande en progrès.

Democracy Monument at dusk - Ratchadamnoen Klang Rd.


Car la Thailande est actuellement en proie a des dissensions politiques graves (c'est le 7eme pays au monde ou les risques d'attentat sont les plus eleves) concernant le système monarchique. Les Thais, qui fêtent l'anniversaire de leur roi le 6 décembre, viennent en nombre a Bangkok pour célébrer cet événement. Car beaucoup de Thais adulent leur monarque réputé proche de son peuple (et dont le regne, dépassant 60 ans, est le plus long actuellement en cours) : chaque maison doit avoir un portrait de celui-ci, les billets de banque ne doivent jamais être poses de sorte a ce que sa face soit vers le sol, etc…

En opposition a cette omniprésence du roi, de ses symboles, armoiries et portraits partout dans les rues et maisons du pays, des voix ont deja commence a s'élever.  Aux "chemises jaunes", fervents défenseurs du Roi et de sa dynastie, font face les "chemises rouges", féroces partisants de l'abolition de la monarchie pour un régime parlementaire. Ces derniers sont de plus en plus nombreux en Thailande et exercent une influence croissante a Bangkok, en utilisant s'il le faut la violence (attentats, émeutes…) pour soutenir leurs positions. Etant donne que le roi, encore très populaire dans son pays, est maintenant agé de 84 ans et très malade, ce n'est qu'une question de peu de temps avant que le prince héritier ne finisse sur le trône. Or celu-ci, a la différence de son père, est très désavoué parmi la population Thai. On redoute donc, a la mort du roi actuel, que la Thailande sombre dans le chaos et qu'un coup d'état se produise menant vers une guerre civile et/ou un régime totalitaire…Des émeutes importantes ont eu lieu ces derniers mois a Bangkok, ce qui a poussé le gouvernement a imposer la loi martiale, et un couvre-feu municipal maintenu par la présence de nombreux militaires en armes partout dans la ville.

Pourtant jamais et nulle part dans cette ville je ne me suis senti en insécurité. Je n'ai jamais réellement pu être témoin de signes de tensions internes de quelque sorte. La vie a Bangkok, frénétique, poursuit son chemin. Car les Thais sont pauvres, l'argent ne rentrant pas tout seul dans les bourses, ils se remettent consciencieusement a bosser.

Une ruelle dans Chinatown vers Thanon Yaowarat


Je me retrouve dans l'énorme complexe commercial MBK (qui n'a rien a voir avec la marque "Motobecane"), qui est un labyrinthe de milliers de magasins, sans carte pour se diriger. Je me retrouve au milieu de centaines de petits magasins vendant tous la même chose : de l'électronique. Des téléphones portables et tous les accessoires associés. Des iPhone, vrais et au même prix qu'en France, et des copies, vingt fois moins chères, estampillées "imitation officielle Apple", dont la durée de vie ne dépassera pas un mois. Je fais quelques amplettes de faible importance pecuniere, mais grande par l'utilité dans mon voyage (adaptateurs notamment…).



Etant donné que seul le taxi permet de se rendre au bercail directement, je décide de prendre le skytrain et de descendre toute la rue Thanon Silom, d'environ trois kilometres jusqu'au fleuve, et ou se trouvent les quartiers indiens, indous, africains, musulmans. Comme on peut s'y attendre, on croise des indiens, et des noirs (ce qui parait logique). Car Bangkok, bien évidemment, c'est une capitale et comme toute capitale qui se respecte, une mixitude de populations et de cultures s'y trouve : le quartier hébreu, le quartier arabe (qui ne sont pas a coté), le quartier "putes", le quartier nigerian, indien, chinois, népalais, etc…Certains quartiers, ceux fréquentés par les touristes (optionellement sexuels), Thanon Khao San et Thanon Sukhumvit notamment, semblent exemptés de couvre-feu et continuent a bouger pas mal jusque très tard dans la nuit.

Arrivant sur le fleuve Phraya, de nombreux bateaux font la navettes et partent dans tous les sens. "La Venise de l'Orient". Le système est austère en tout premier lieu mais quand on l'a compris c'est très simple et pratique pour pouvoir se déplacer en ville. Car il faut absolument éviter les transports utilisant la route durant la journée tant le trafic peu être infernal en ville. On s'en sortira pour moins cher, on ne se fera pas arnaquer, on mettra moins de temps, on se stressera moins en utilisant les réseaux ferrés ou les bateaux-navettes, pour peu qu'on utilise un peu plus ses jambes dans les connexions. Aucun réseau ferré ne reliant le "vrai Centre" de Bangkok au quartier de Banglamphu, la seule solution reste soit le taxi (a proscrire donc en journée), soit le bateau avec 15 minutes de marche derrière. A noter aussi qu'il est possible de faire des tours touristiques de Bangkok a travers les quelques canaux qui sillonent la ville, sur un longtail boat, toujours tres bruyant ; cela fait partie du folklore.



J'avais ete, deja la veille au Ratchadamnoen Boxing Stadium pas trop loin de Banglamphu  pour effectivement me rendre compte que les prix pour aller voir un vrai combat de muay thai depassaient de loin mon budget de backpacker foireux (environ 50 euros). Cela dit, cela reste un bon moyen de se fondre dans la culture et la population locale, tant ce sport provoque une ferveur au travers tout le pays. Autre truc aussi a faire (mais que je n'ai pas fait) est d'aller voir les snake farms (comprenez les elevages de serpents, situes aux alentours du croisement de Silom et Thanon Rama IV) ou vous pourrez voir du snake boxing, comprenez un truc de furieux ou des Thais bourres d'opium dansent et jouent avec un cobra royal pas commode. La grande marrade etant quand meme d'aller l'embrasser sur la tete (!). La ou ca devient encore plus poilant c'est de voir sortir un Thai tout bleme de l'elevage et de se poser la question si son etat vient de l'opium ou du neurotoxique injecte par une morsure.

Bangkok, il faut se le rappeler reste la Thailande, et rappelons-nous aussi que la Thailande, c'est tres religieux. Voire pire : bouddhiste. Si le Sud de la Thailande, Phucket, Koh Phi-Phi et Pattaya en tete, ne se preoccupe que peu des esbrouffes liees au Bouddhisme et ses pratiques au profit d'une industrie touristique, du sexe, du flouze et de la fete ; Si d'autre part les villes du Nord comme Chiang Rai, Pai, ou Chiang Mai dans leurs paisibles montagnes et rizieres  sont elles, tres tournees vers leurs pratiques religieuses ; Bangkok, se trouve alors dans un juste milieu.


Bangkok, entre traditions et modernite.


Bangkok est une enorme ville ou la diversite et le cosmopolitisme sont les maitres mots. Elle joue un role politique preponderant mais n'en oublie par pour autant ce que le pays, ce que la monarchie Thai doivent a la religion bouddhiste. Aussi, comme dans les somptueuses villes du Nord, vous avez des temples partout. Et comme dans les villes du Nord, ils se ressemblent tous pour le profane. Deux stars incontestees dans les temples bangkokiens : le superbe Wat Arun ("Temple de l'Aube"), et le gigantesque Grand Palace qui est un ensemble de temples ainsi que l'ancienne residence royale, clou inegale de tout circuit touristique a Bangkok qui se respecte.

Mon circuit touristique a moi ne se respectait visiblement pas, car -et vous allez vous foutre de moi- je n'ai mis les pieds ni dans l'un ni dans l'autre. On m'avait bien prevenu que le Grand Palace etait le lieu d'arnaque des touristes par excellence, qu'il y avait du monde tout le temps, etc. Et j'y suis alle. A huit heures et demie  le matin en ce 11 decembre j'etais devant le bouzin, a regarder avec stupefaction ces colonnes gigantesques de touristes chinois s'entasser comme du betail dans des files d'attente. Parmi ces quelques tonnes de viande s'agglutinant sous un soleil deja aggressif, d'autres nationalites en minorite et moi (encore plus minoritaire). Moi qui observe completement etourdit par le truc. Et par le prix d'entree (equivalent a deux nuits dans l'hotel ou j'etais, certes basique)...

"C'est comme l'encierro a Pampelune, faut se pointer a 5h si tu veux eviter le bouillon." un basque anonyme.

Les groupes touristiques chinois se font des photos souvenirs au Grand Palace.

J'ai fui, sans avoir vu le Grand Palace et son Bouddha d'emeraude qui a une tres longue et interessante histoire. Mais qui n'est pas en emeraude (en jade, ndlr). J'ai couru tout ce que j'ai pu loin des attraits touristiques, des bus climatises et appareils photos par milliers, repris un bateau sur le Phraya et me suis enfonce profondement dans l'enorme quartier chinois de Bangkok.

Alors la pour le coup, plus de touristes, plus d'occidentaux, plus de langue anglaise. Un dedale de ruelles sombres ou se trouvent des commerces aux activites parfois sujettes a questions. Mais tout le monde vit, travaille, cree, procree et meurt dans ces enchevetrements de beton ou le soleil ne vient jamais. Les installations electriques surprenent de marcher encore, et les blattes geantes courent en liberte dans les caniveaux avec la meme allégresse que les mustangs sur les plaines du Wisconsin.
Je me perd, et c'est fait expres. J'ai tout de meme toujours une carte avec moi, au cas ou, mais je prend plaisir a improviser ma route dans ce labyrinthe qu'est le Chinatown local. Je trouve un temple taoiste, bien planque pour le coup !


Une ruelle sympa - Chinatown Bangkok

Je me retrouve dans le dense marche de Sampeng situe sur Soi Wanit 1 (allez me retrouver ca !), etrique dans une ruelle de 2m de large, et blinde de Thais qui me lancent des regards tantot curieux, tantot amuses, mais qui au final sont indifferents a ma presence : ils ont d'autres chats a fouetter, voyez-vous, et je ne suis pas le premier farang a croiser leur route.

"L'ordre nait du desordre. S'il y a un ordre, on ne peut effectivement le concevoir que par la conscience meme de l'existence du desordre." philosophe de comptoir, fetes de Mauleon 2005.

Mais quel bonheur, de se meler a ce chaos organise. D'avantage je pense que d'avoir ete me coltiner des monuments (superbes certes), j'ai pu voir ce qu'etait reellement la vie d'une poignee de Bangkokiens..et  j'ai la dalle tout d'un coup. Je trouve un minuscule restau chinois dans une ruelle ou personne ne parle l'anglais, ou la carte est en mandarin, et ou le patriarche, tout a fait charismatique et suant a grosse goutes coupe des oies roties avec une machette juste devant moi, en utilisant la technique du fils du dragon bien connue chez les Maitres Kebab de la Grande Motte. J'aime autant vous dire que si vous voulez trouver quelque chose d'un temps soit peu hygienique, passez votre chemin. Moi, je me suis regale. Seul, mais quand meme.

J'ai continue tranquillement ma route vers le Nord de Chinatown, passe devant des temples super sympas, inconnus de la masse touristique et denues de toute personne. Allez, comme je suis sympa je vous donne le nom d'un de ces temples : วัดสัมพันธวงศารามวรวิหาร. C'est cadeau.





Tout ceci avant de decouvrir les quartiers indous et africains (Nigeria surtout de ce que j'en ai compris) autour de Silom, a la recherche (finalement infructueuse) d'un CD de Job 2 Do, ce fameux groupe de reggae Thai dont je vous ai parle dans le billet "Become The Ocean". 


Finalement, cela faisait deja sept ou huit heures que je crapahutait a travers Bangkok, et je decidait, grace a mon portable (aaah j'ai le Bouygues), d'appeler Cinthia. Vous savez, cette americaine de 27 ans, rencontree initialement a Ubud, Bali, et recroisee par hasard a Bangkok lors de ma premiere soiree sur Khao San. N'arrivant pas a la joindre au depart, mais sachant qu'elle habitait le coin de Thanon Sukhumvit, dans l'Est du centre-ville (assez a l'oppose de mon logement), je suis alle trainer dans les environs.



Le soleil commencait deja a salement baisser a cette heure de fin d'apres-midi et je mesuis retrouve au Sud de Sukhumvit a remonter tranquillement la grande avenue vers le Nord-Ouest. La premiere activite que vous trouverez a Sukhumvit est le tourisme sexuel. En effet, tres tot dans la soiree deja de nombreuses prostituees toutes voiles dehors sont deja aux postes dans les rues, aux comptoirs des bars ou le chalant occidental ne tardera pas a se montrer. Les filles sont tres nombreuses et racolleuses, Thai principalement, mais pas seulement : des filles d'Europe de l'Est et des africaines prennent aussi des parts de marche. Pour les amateurs attention donc, rien n'est garantit sur la tracabilite des filles de joies de Sukhumvit. Des ladyboys operees a 100% se melangent egalement au cheptel de vraies femmes (et c'est parfois facile de se faire avoir, c'est assez incroyable, la chirurgie fait des merveilles). Ils/elles ont donc un vagin artificiel, en silicone pour les plus fortune(e)s, en pneu pluie pour les plus "ric-rac"...

(pas d'illustration ici, merci)

Toujours dans le meme etat d'esprit, vous avez le coin de Patpong, qui n'est pas a confondre avec la ville glauque de Patong (dont j'ai deja fait mention) sur l'ile de Phucket, mais qui par contre se consacre au meme genre d'activite, devenue traditionnelle dans les endroits de debauche Thais : les ping-pong shows. Attention c'est cru !

Dans ces spectacles se deroulant dans des bars plus ou moins glauques, des charmantes Thai font toutes sortes de choses marrantes a l'aide de leur vulve epaisse (il faut bien varier les vocabulaires techniques, appelons un chat un chat) : s'envoyer des balles de ping-pong, jouer aux flechettes, jouer a la Wii, sortir des lames de rasoir de leur fondements, manger des chips...




Voila voila. Si jamais vous lisez ce blog et que vous etes gay (bah quoi c'est possible), d'une part je vous remercie, d'autre part je vous informe que la communaute gay thai est absolument developee et que la societe locale est super ouverte a vos pratiques sexuelles (plus que la francaise en tout cas) et que vous trouverez plein de bars de ce style vers Patpong et vers Thanon Silom.



(heureusement que certains continuent a prier pendant ce temps-la pour le salut de tous)


La seconde activite sur l'avenue, a part les echoppes de merdouilles pas chères partout le long de la rue, est le quartier moyen-oriental, "Middle East Street" vers le Soi 3, avec ses restos libanais, ses bars a shisha, ses femmes voilees et ses falafels  bon marche. C'est a cet endroit la, apres avoir bouffe un petit truc syrien que je recoit un appel de Cinthia, qui justement est dans le coin. On se retrouve donc pour aller se fumer un narguilé et faire connaissance autour d'une mousse, ou d'un the vert. Je ne sais plus. Du coup elle m'a fait decouvrir un troisieme -petit- aspect du coin de Sukhumvit : quelques bars d'expats qui n'ont rien a voir avec le tourisme sexuel, mais plus avec les matchs de football de ligue anglaise. Je pense notamment au tres connu Cheap Charlie's, aux bieres bon marche, et ouvert il y a 25 ans par une figure expatriee desormais bien connue de la communaute. Je finis chez Cinthia, pour le fameux dernier verre de la soiree, mais c'est cause perdue vu qu'elle n'a pas d'alcool. Je finis donc la bouteille de Quezac.





Et puis, il faut dire (parce que je ne vous l'ai pas encore dis) que je partage la ma derniere soiree Thailandaise. Et oui, ma navette reliant mon hotel a l'aeroport est a 5h le lendemain, avec un vol a 7h30 pour Kuala Lumpur, en Malaisie. Je ne partageais plus depuis deux jours (depuis l'anecdote de la norvegienne) l'hotel avec Micahal et sa tronche de forain, non du fait de cet episode, mais de son depart imprevu pour le Laos. J'avais donc trouve une boite a chaussure sans fenetres mais avec un lit  toujours a Banglamphu, mais un peu plus excentree par rapport a Thanon Khao San, pour les deux dernieres nuits (a Soi Rambuttri pour ceux qui ont la flemme de lire le Lonely).


C'est donc sur les coups de 3h du matin, toujours chez Cinthia l'amerloque a finir mon verre de Salvetat, que je decide de prendre un taxi (seul moyen de transport restant) pour rentrer dans ma cellule situee de l'autre cote de la ville. Je n'ai pas dormi plus de 45 minutes cette nuit la, du coup. Juste le temps de prendre une douche, de faire mon barda et de pioncer un peu.

"Mais, sacrebleu, je change de pays aujourd'hui".

J'ai rate beaucoup de choses a Bangkok. Meme des trucs touristiques (surtout), mais qui doivent valoir le detour. Je pense notamment au marche flottant ; le marche de Chatuchak, probablement un - sinon le plus grand marche au monde (prevoir une carte, de la patience, de l'eau et des guibolles avant d'y mettre les pieds) avec en moyenne 700 000 personnes par jour qui le parcourent ; la residence royale ; le temple des tigres (dans les alentours de la capitale, ou des prisonniers  moines habilles de pourpre elevent de magnifiques tigers) ; des grands parcs de la ville comme le Lumphini Park ou le Chitralada Palace. J'en passe et des meilleures.




"Bangkok, tu peux pas test."

Nous sommes le 12 decembre 2010. Deux mois jour pour jour apres mon arrivee a Bali. Mon avion pour la Malaisie decolle, j'ai une amende (encore) pour depassement de visa, et c'est le debut d'une toute autre aventure. Merci, merci la Thailande, je reviendrai, et certenement plus rapidement que tu ne le crois...

Peace, Love, Ping Pong Show...

5 commentaires:

  1. J'aime ton carnet de voyage, mec. Superbe description de Bangkok, un style toujours léché, des conneries qui me font beaucoup rire...
    Question subsidiaire : elle ne serait pas superbe, ladite Cinthia, par hasard ?

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  2. quelle description !....superbe,très interressante très rythmée;on est tout essoufflé en fin de lecture...et puis au moins ,on est loin des sentiers battus ...Bravo,Titou tu fais de merveilleuses experiences...Mais penses aussi à prendre soin de toi....pleins de baisers.

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  3. Salut l'ami !!
    tout d'abord bonne année et surtout la santé !
    c'est la 2ème fois que je passe par là et je dois avouer que je suis bien sur le cul ! l'expérience que tu es en train de vivre m'a l'air d'être tout simplement magique... il y a de riches infos, des photos au top et des descriptions qui donnent envie de te rejoindre sans attendre :-)

    je te souhaite donc de mener tant que bien ce périple dans cette contrée lointaine, qui parait être très attirante. Je suis un fervent défenseur de notre Europe multiculturelle, mais pour être franc, après avoir surfé sur ton blog, va falloir que je prévois un petit séjour par là bas un de ces jours ;-)

    Man, kiffe la life et take care ! continue à nous faire rêver et au plaisir de te recroiser dès que tu reviens parmi les tiens!

    La biz

    Keken

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  4. Hola!

    Un petit commentaire au passage sur la petite remarque sur Quezac et Salvetat qui m'a fait sourire :-)...entre autres. Tes recits me donnent vraiment l'envie de (re)voir/visiter les villes, les pays ou tu es passe. On n’a pas la meme baroudattitude mais je suis tout de meme tres contente de partager l’aventure avec toi !

    Il me tarde de connaitre la suite…

    Dédicace aux maîtres Kebab de la Grande Motte au passage.

    Bises

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  5. J aime beaucoup la photo des chips!
    Mais c'que j'préfére,c' est la coloration de tes vœux;)
    Quoique tu dises,en tout cas grâce a toi,le temps de te lire,
    est toujours un pur moment d'évasion.qui nous fait oublier
    notre hiver rigoureux.....Thanks a lot!
    À tes futures escapades.
    God bless u.
    Selah;)

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