lundi 18 octobre 2010

Seventh Wave

Salut chacun, et merci pour les retours sur cette page !


Vous n'avez pas idee le mal de chien que j'ai eu a vous poster ce qui suit. Les connexions ici, a moins de payer plus cher (mais vraiment), c'est Jurassic Park. En plus des claviers foireux, le temps que je peux mettre a taper un billet est effroyable, ceci sans parler des photos en 2000 pixels qui sont pratiquement impossible a uploader. Enfin...je tacherai de faire plus court la prochaine fois. Ce qui va suivre n'est donc pas tres a jour puisque ca fait deja une semaine que j'ai commence sa redaction.

Et bien, voyez-vous, j'écris ces lignes posé sur un coussin dans une paillote devant une piscine à débordement, la divinité Ganesh (à gueule d'éléphant) à mes côtés, le soleil se couchant (18h et des bananes), toujours une trentaine de degrés au compteur.



Une partie de la villa
Ah on est pas emmerdé !

Je suis donc actuellement à Seminyak Nord (Kerobokan), station balnéaire extrêmement touristique de la côte Ouest balinaise, dans la villa Senang : une villa magnifique louée par ma mère et des amis à elles pour la semaine. Piscines à 29°, chambres magnifiques avec salles de bains extérieures, des gens qui te préparent le p'tit dèj, eau potable, éviers en inox. Bref, tout le confort moderne et agréable issu de notre civilisation occidentale...et à 200m de la mer, que demande le peuple !


Pour l'anecdote, la trisement célèbre prison de Kerobokan (réputée pour accueillir presque uniquement des occidentaux pour trafic de drogue, dont le français Mickaël Blanc, qui a pris perpète en 2000 à 28 ans pour 3,8 kg de hashish dans des bouteilles de plongées), n'est qu'à quelques centaines de mètres d'ici.

Mais l'arrivée en ce lieu n'a pas été de tout repos. Le départ d'Anglet, côte Basque, s'est fait dans le speed et dans le stress. Mon sac à dos (7 kilogrammes) n'étant pas -du tout- prêt une heure avant le décollage de l'avion, j'aime autant vous dire que les hôtesses de l'aéroport m'ont vu arriver dans un état d'énervement et de sueur avancés ! Mon arrivée à Paris m'a vu par contre éclater de rire en voyant que mon sac (que je pouvais emporter en cabine mais que j'ai machinalement mis en soute) était resté à Biarritz !

Heureusement que mon vol pour Singapour décollait uniquement le lendemain soir, ce qui leur a permis de me livrer le sac chez mon pote Fethi, qui m'accueillais dans sa colloc du 6ème arrondissement. Une soirée avec quelques potes aux Vendanges de Monmartre (où nous avons pu "goûter" quelques effoyables mais néanmoins subtiles piquettes), une gueule de bois qui ferait passer Pinocchio pour un vrai petit garçon et une petite journée sur les quais de la Seine dans un Paris sous le soleil, je prenais finalement les airs vers l'Asie (non sans avoir galéré pour rejoindre Roissy et failli manquer l'avion à cause de travaux sur le RER).

La connexion à Singapour, quelques douze heures plus tars, me faisait déjà sentir la chaleur humide tropicale. Trois petites heures qui m'ont permis la rencontre d'une turque revenant de Bali, d'acheter mes billets d'avions pour le futur trip en Thaïlande, et un petit passage sur le Net. Le port de Singapour, un des deux plus grand ports commerciaux du monde, m'a fait apercevoir par avion le plus grand nombre de super-tanker et porte-containers que j'avais vu de ma vie, au mouillage. Incroyable.

C'est dans mon estafette Air Asia direction Denpasar que j'ai rencontré Kathy, une baroudeuse française originaire de Hossegor, connaissant Bali depuis une quinzaine d'années, et y habitant depuis deux ans. J'ai l'impression que cette nana-là a passé sa vie à bosser à droite à gauche dans divers pays du monde...des potes à Bali, en Thaïlande, à Singapour, à St Martin...Deux heures de discussion avec elle, quelques tuyaux et adresses plus tard, me voilà en Indonésie.

This is real now. Minuit et demie, je sors de l'aéroport et me fais assaillir par les taxis. Toujours pas d'endroit où loger...je décide de tenter la villa Senang où se trouvait ma mère.Après 30 minutes de course, impossible pour le taksi local de trouver l'adresse. Je sais pourtant que je suis dans la bonne Gang (comprenez "ruelle" en Bahasa Indonesia) mais la numérotation est incohérente. Au bout d'un moment, vu qu'il n'y mettait pas du sien, je lui demande de me larguer. Je le paye, il m'entube, normal j'ai pas encore l'habitude !

Une heure et demie du matin, je me retrouve donc seul dans un chemin de terre pourri, dans le noir complet, à chercher une villa de luxe (dans un lieu qui ne semble pas du tout propice à la présence d'un tel bâtiment tant certaines bâtisses sont pauvres et pourries). La présence de plus en plus nombreuse de chiens errants me gueulant dessus me fais sortir ma lampe torche. Les clebs commencent à se comporter en meute, et deviennent plus agressifs à mesure que je me déplace...ils deviennent vraiment trop nombreux pour le coup(une belle dizaine). Quinze minutes plus tard, un baton d'une main, la lampe torche de l'autre, je vois un mec qui sors dans le chemin, certainement alerté par les aboiements incessants depuis un petit moment. Celui-ci parvient à me renseigner sur ce que je cherchais...finalement je n'étais plus qu'à 150 mètres.

Je suis finalement rendu à bon port sur les coups de deux heures, faisant halluciner le gardien balinais  de la villa en arrivant à pied. Au bon moment d'ailleurs car la pluie tropicale drue n'a pas tarde à tomber, et quand ça tombe ici, ça ne plaisante pas.

A part glandouiller dans la villa, mes deux jours suivants se sont resumes a me jeter dans la nasse. Autant vous dire que pour une premiere experience asiatique, ca m'a fait drole. Encore sous le coup du solide decalage horaire, je me suis retrouve dans les rues chaotiques de Seminyak, en tout temps remplies d'un nombre incalculable de scooters et de deux roues. Les bagnoles sont en tres large minorites,  malgre de nombreux taxis qui m'appellent pour me proposer une course. Un bordel sans non, une pollution impressionnante...Les indonesiens roulent vraiment n'importe comment, le code de la route est presque inexistant, ca part dans tous les sens, les feux tricolores sont ignores...Cela doit etre cela le plus dangereux ici en Indonesie : ne pas se faire tuer par un scooter recalcitrant qui arrive a fond dans une gang.  A part comprendre que ca roule a gauche et qu'il faut klaxonner pour prendre la priorite, il n'y a rien a savoir. Dans les rues les plus empruntees, c'est un chaos total...mais ils s'en sortent !

Apres quelques jours dans la zone de Kuta / Legian / Seminyak, j'en ai eu marre de cette frenesie. De ces milliers d'australiens alcoolises qui ne sont la que pour une semaine afin de surfer et de picoler, sans respecter pour un sou les locaux, beugleant comme des sauvages apres la moindre paire de fesse. Marre d'etre sollicite tous les cinq metres a Jalan Legian (sans exagerer), pour un transport, un massage, un t-shirt. Sollicitations qui d'ailleurs changent avec la nuit tombee : nos chers taksi prenent egalement la casquette de proxenete ("you want boom-boom nice ass ?"), et de dealer, pour faire dans le complet ("you want magic mushrooms ? Cannabis-Cannabis ?).

Le temps de louer un petehume (gascon pour mobylette, quoi que celle-la va a 130 km/h) et je me mesure au trafic indonesien au coeur de l'action. Assez stressant au debut, on s'y fait peu a peu. Je prend le large, direction peninsule de Bukit, extremite Sud de l'ile, direction le spot legendaire de Ulu Watu, et d'autres spots de renommee mondiale dans le secteur tels que Padang-Padang ou Bingin.

Autant vous dire qu'en arrivant sur la falaise de Uluwatu au-dessus du spot, j'avais les larmes aux yeux tant le spectacle qui s'offrait a moi etait beau. Un cadre a couper le souffle, la mise a l'eau se faisant par une grotte  des petits restos, bars, reparateurs de planche, photographes (avec teleobjectifs) sur la falaise, l'eau a 28 degres, des vagues parfaites.

Uluwatu est certainement le spot le plus connu de Bali (une centaine de surfers a l'eau l'apres-midi), mais il est deconseille pour apprendre a cause du reef notamment. Lorsque la houle rentre, il n'y a qu'un seul pic pouvant atteindre 6 m de haut et surfable sur 400m de long. Lorsque c'est plus petit (comme c'etait le cas lors de mon passage, environ un bon metre), le spot se separe en differentes section, de taille variable, en fonction du reef  de corail en dessous. La vague est parfaite, tubulaire, meme petite. Mais le fond coralien n'est jamais tres loin...a maree basse 45 cm de profondeur, a maree haute 1.5 m. Ne pas tomber est donc la meilleure chose a faire. Quelques surfeurs reviennent avec coupures/ouvertures et compagnie.

Uluwatu (photo : Moi)
Je rencontre du monde, un bayonnais aussi pour le coup. Quelle fierte de voir le drapeau basque flotter vaillament sur le spot balinais !...Nombre de signes montrent que de nombreux surfers basques sont deja passe par ici. J'ai vecu avec lui la meilleure session de ma vie a Uluwatu, en ce dimanche 17/10.

La peninsule de Bukit est vraiment un coin tranquille et reposant, verdoyante et toujours tournee vers l'Ocean. J'ai beaucoup aime. Pr contre ca ne bouge pas le soir  : les surfers roulent 45 minutes jusqu'a Kuta s'ils veulent picoler, sortir ou se faire des prostituees barely 18. On est alle se poser dans un bar reggae a moitie vide pres de Padang, avec un groupe de reggae jouant encore et toujours du Bob (on entend que ca ici, en dehors de la soupe de boite), boire deux-trois Bintang (la biere locale).

Belle experience aussi fut celle de ma mise a l'eau a Padang, sur la minuscule plage ou avait lieu une ceremonie indoue. Peu de vagues, mais le cadre magnifique, le coucher de soleil, et cette ceremonie ont apporte une espece de serenite......jusqu'a ce qu'un gros poisson me passe a cote, me fasse flipper et que je me mette a ramer vers le bord comme un sagouin (j'etais seul dans l'eau).

Un passage au temple Pulu Uluwatu, perche sur la falaise face a l'Indien, magnifique a 8h le matin (tout seul encore une fois). Seuls les singes (partout) et les dieux balinais de la Mer ont entendu mes prieres. Gros, gros  moment.


Pulu Uluwatu
(Mal)heureusement, mon trip a Bali ne se resume pas au surf, c'est pourquoi j'ai du prendre le large. Ce qui, au passage, a beaucoup fait rire une vingtaine de surfers bresiliens qui ne comprenait pas l'interet de Bali, mis a part le surf. Apres 2 mois a Bali, certains n'etaient meme pas au courant qu'il y avait des temples et plusieurs volcans sur l'ile....en ne faisant que picoler, surfer tous les jours et rien d'autre. Triste quand meme. Je respecte, hein, mais c'est de la connerie (ou alors on ferme sa gueule).

Et bien vouala quoi. Je vais m'arreter ici. Prochaine aventure des que je peux, desole pour le delai et a tres vite. Je pense bien a vous qui devez commencer a vous les peler tranquillou et qui enchainez les heures de taffe (ce qui vous permet, bien evidemment, de lire ce blog au lieu de bosser). Le coeur est plein.

Au moment ou vous lisez ces lignes, je suis actuellement a Sanur, Sud de la cote Est, en attente demain matin (mardi 19/10) pour un bateau qui m'emmenera a Nusa Lembongan, une toute petite ile sur laquelle je vais me la couler douce durant la journee. J'y passerai une nuit, probablement.

Peace, Love, Respect, Barbecue.

5 commentaires:

  1. T'aurais du me dire que t'étais aux vendanges de Montmartre, j'étais dans le coin aussi, ça m'aurait donné l'impression de vivre un bout de l'aventure!

    Ca a l'air vraiment énorme! (Mais le public attend les moments de galère avec une impatience fébrile maintenant, histoire d'équilibrer un peu la balance :P)

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  2. Ca vend du rêve ton voyage!! Vivement de pouvoir lire la suite et de voir plein de photos...
    Je te souhaite beaucoup de bonheur et d'aventures...
    Bisous

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  3. Salut mec

    Profite bien et continue de mettre à jour tout ca!

    ++

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  4. Hello!
    Ca fait rever en effet... Il faut que je case l'Indonesie dans ma "To visit" liste.
    By the way, j'ai pris mes billets pour les Philippines.
    Bises

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