mercredi 23 mars 2011

Crystalline Whirl







Xin chao a tous toujours. Merci pour les retours. Vous avez baisse en frequentation sur le mois de fevrier mes loulous. Vous vous laissez aller. C'est le ski qui vous epuise les poignets ? Et sur les commentaires, je veux pas dire, mais heureusement qu'il y a certains !

Deuxieme publi sur ce gros gros voyage au Viet Nam. La fois derniere nous etions dans un bus reliant Hue a Hoi An. Encore un bus ou on est allonge (meme si en plein apres-midi) pour les 3-4 heures de trajet vers le Sud. Arrivee a Hoi An avec le bon vieux Will et, en galere de piaule, nous marchons environ 2 Km afin de nous rapprocher un temps soit peu du "centre", ou plutot de l'animation de cet endroit.



Hoi An, c'est en fait une petite ville, situe au bord d'une riviere, a 4 Km de la plage. Pas mal de touristes, mais l'ambiance est decontractee et le coin est plutot calme, puisqu'apres 9-10 heures le soir tout (restaurants, commerces en tout genre) est ferme. Exceptes quelques rares bars bien planques dont le fameux Sun Bar (de l'autre cote de la riviere).  Pas de gros resorts et hotels degeulasses bousillant le paysage, on est dans une vieille ville toute petite toute mignone, avec son petit pont par dessus la riviere (15 metre de large), ses petits bateaux de peches amarres par-ci par-la. Un autre petit pont japonais egalement...et bien sur, puisque nous sommes toujours en periode de Tet, des jolies decorations flottantes lumineuses sur la riviere.



Hoi An degage une ambiance de farniente jusque la inedite dans mon voyage. Cela reste une petite ville, mais on est loin, tres loin de l'urbanisation d'un Hue ou du chaos d'un Hanoi. Si vous voulez vous  essayer au maniement de la motobecane en milieu asiatique, c'est l'endroit ideal.

Arrivee donc avec Will dans le guesthouse Hop Yen, sur la rue Hai Ba Trung (reference aux deux soeurs Trung, heroines nationales en repoussant a trois reprises les envahisseurs chinois, mortes en 43 ap.JC, oui ca remonte un peu). C'est probablement le guesthouse le moins cher de toute la ville. Pour rajouter des chambres, ils ont rajoute des etages en bois a l'immeuble. Inedit ! Et Will et moi terminons a nous partager a deux une boite a chaussure pour 4$ chacun la nuit au dernier etage sous les toit. Il fait une chaleur a crever dans cette cellule, mais on s'en fout on y est jamais que pour dormir.



On s'en fout d'autant plus qu'on est venu dans le Sud (bien que Hoi An ne soit pas veritablement le Sud du Viet Nam techniquement parlant) pour justement gouter a la chaleur. On est toujours pas en mode tropiques FM et noix de coco, mais enfin on s'en rapproche bien. On peut desormais se balader en t-shirt/tongs la nuit.

Enfin, on s'en fout vraiment parce que dans la cellule d'a cote, se trouvent 3 loustiques avec qui on va bien tripper. Partageant notre salle de bains, ils s'appellent Kelly (Anglaise), Marika (Hollande), Peter (Victoria - Australie). Ce sont tous des voyageurs solo qui se sont rencontres quelque part au Cambodge, une semaine plus tot.  Nous voila donc un bon groupe de cinq pour se faire notre premier diner ensemble, le soir de notre arrivee a Hoi An.

Sun Bar, Hoi An


Apres bouffer, les filles vont se coucher alors que Peter, Will et moi decidons d'aller au Sun Bar pour une "derniere biere". Le Sun Bar, c'est un peu le bar-tabac-PMU de Hoi An pour nous, voyez-vous. On y est passe presque tous les soirs, vu que l'happy hour est plutot interessant sur les bieres vietnamiennes. Le billard, point central de l'animation du bar, est squatte par quelques viets, dont un local d'environ 17 ans parfaitement effemine jouant comme un pro, et draguant Peter pratiquement ouvertement, tout en lui sucrant un paquet de dongs vietnamiens qu'il parvient a lui extorquer a coup de victoires aux 9-balls.

"I'm too sexy for my shirt, too sexy for my shirt, so sexy it hurts !"



On deconne, on boit un coup. Puis deux. Will tente une nouvelle fois de draguer une vietnamienne, avec un succes certes mitige, mais au rendez-vous.


Le lendemain, Lundi 7 fevrier, nous avons motive les troupes pour une vraie excursion touristique. Consistant donc a louer des motos pour nous rendre 40 Km vers l'Ouest, sur les ruines de My Son (prononcez mi-sonne). Ce sont de tres vieilles ruines dont l'architecture peut rappeler certains temples du complexe d'Angkor, au Cambodge. Vous me direz que ca tombe bien vu que ce sont les meme genre de mecs qui les ont fait !



My Son, c'est en effet plutot vieux comme ruines, et ca se voit ! Plus vieux qu'Angkor, mais rien a voir dans le nombre de temples, dans la distance qui les separe et dans leur taille. Rien a voir non plus dans la finesse du taillage de la pierre qu'on retrouve sur les temples cambodgiens. Mais tout cela reste interessant, au milieu d'une campagne magnifique d'un Vietnam aux paysages encore differents de ce que nous avions trouve jusqu'a presents.



  Plutot que de s'entasser dans un des (tres) nombreux autocars touristiques hors de prix qui relient Hoi An ou les gros resorts de Danang aux ruines, le choix des becanes s'est impose directement, ce qui nous a permis de visiter aisement le coin en prenant notre temps, sous un soleil magnifique. Etant un nombre impair, j'etais seul sur ma becane, et devait diriger toutes les troupes puisque j'etais le plus habitue a conduire en milieu chaotique (exacerbe au Viet Nam) et que j'avais semble-t-il le meilleur sens de l'orientation parmi tout ce beau monde. J'avais donc la pression, d'autant plus que d'autres occidentaux sur des becanes se sont joint a notre groupes car ils etaient completement paumes.






40 Km de Hoi An, mais pratiquement trois heures plus tard (la route n'etait pas evidentes, et les indications contradictoires des locaux n'aidant pas), arrivee aux ruines de My Son. C'est beau, ca a de la classe, ca appelle a de l'humilite. Pas grand monde non plus, d'ailleurs, ce qui est plaisant. Ah merde, j'ai parle trop vite, voila un bus de chinois qui debarque. On leur a tous mit des chapeaux pointus sur la tetes histoire de reperer quand il y a un mouton qui s'eloigne du troupeau. Ils ont l'air un peu ridicules du coup. Mais enfin ca ne gene pas trop. Ce qui gene plus c'est de les voir debarquer  en nombre, de lutter pour prendre une photo ou ils n'apparaissent pas. C'est aussi lourd que de les voir debarquer au milieu des ruines de temples en gueulant comme des vaches avec leurs packs de bieres sous le bras. Mais ou est passe le respect des autres, et du lieu ? Hein ?



"Ca lui couperait une couille d'arreter  de couiner, au noich ?"

Bref, nous on s'en fout parce qu'avec Will, Marika, Kelly et Peter, on est des fous et on delire bien. Certes on galere un peu a trouver la route mais on se marre. On a bien apprecie notre petite viree dans le Viet Nam, le vrai. Mais on a tellement perdu de temps sur la route que le plan d'enchainer sur la plage proche d'Hoi An est tombe a l'eau. C'est qu'en ce debut fevrier dans Hoi An, qui est quand meme pas le grand Sud du pays, "le fond de l'air est frais" lorsqu'il commence a faire sombre. Une petite laine se revelle meme necessaire pour cacher ses tetons sur la moto en fin de journee.



L'experience de prendre la becane au Viet Nam est dangereuse sur les routes de campagne. Les Vietnamiens roulent comme des branques, les autobus se doublent dans les virages, ne laissant que quelques centimetres aux mopettes arrivant en face. Quelques belles frayeurs, pour nous meme, ainsi que pour d'autres personnes. Personne n'utilise le frein, mais d'avantage le klaxon pour dire "pousse-toi j'arrive". Beaucoup, beaucoup d'accidents. Ca calme un peu car avec ces 125cc sur ce genre de route on a toujours tendance a se faire plaisir.

Kelly, moi, Will, Peter, Marika. La bande de Hoi An.
Ils m'appelent le "Green Devil Crazy Frenchman" depuis. Toujours devant, toujours a fond :)


Encore une soiree ou ca picole. Mais gentilment pour moi car je cherche aussi a faire attention au budget. Et faire des soiree arrosees, ca vous bouffe du budget severe, meme dans un pays ou cela ne coute rien. La "Fresh Beer" vietnamienne, sortie du fut, coute environ 0.6 euro le litre. C'est la que vous voyez que le Sun Bar, n'est pas le tabac-PMU du coin de la rue en France. Mais quand meme, a ces prix la on a tendance a se laisser aller, et il est vrai qu'on boit en alcool l'equivalent de ce qu'on paierait pour 4 ou 5 repas dans un boui-boui.


Au niveau de la bouffe, Hoi An est un enchantement. La specialite du coin etant evidemment les fruits de mer, puisque son petit port de peche est en plein centre du bourg. Il y a bien sur quelques coins a touristes/expats, a la bouffe occidentale, pas mauvaise du tout mais hors de prix.
Et vous avez, ce petit coin paume de l'autre cote de la riviere, avec plusieurs petits restaus locaux qui vous servent une bouffe divine pour pas grand chose. Mention speciale au plat local Cau Lau (c'est assez similaire a un Pad Thai), notamment sur le boui-boui de "Miss Hoa". Dans ce dernier, rencontre avec une locale, debut vingtaine, qui bosse la. D'une intelligence remarquable, elle parle Viet, Thai, Anglais et Francais de maniere tout a fait incroyable. Elle m'a surpris par sa vivacite d'esprit, sa culture et sa gentillesse. Si je devais repasser par Hoi An, j'irai certainement lui passer un coucou. Et ca ne mange pas de pain de lui faire de la pub, bien que mon influence soit limitee...

El Peter


La plage, 4 km du centre de Hoi An. En regardant vers le Nord, la plage de sable, deserte, s'etend jusqu'a la grosse Danang sur une trentaine de kilometres. En fin d'annee, cette plage gigantesque peut abriter quelques vagues sympa qui alimentent sa petite reputation de spot de surf sous l'incomprehensible nom de China Beach. Pour vous faire un peu l'histoire du coin, lors de la guerre du Viet Nam, Hoi An etait un lieu de repos et d'amusement pour les soldats Americains retires temporairement du "front". China Beach est egalement le lieu ou ces jeunes tetes blondes ont debarque la premiere fois pour venir en aide au Viet Nam Sud.

Les guibolles de Marika etaient dans le champs


Si, au niveau le plus proche de Hoi An, la plage est quand meme frequentee, c'est en tres large majorite par la population locale. Ce qui est une enorme surprise.
Il y a bien quelques occidentaux qui trainent, mais globalement, des que les "horaires" de travail sont finis, les Viets debarquent en nombre. Comme a leur habitude, ils partagent des moments communs autour d'un repas, mais cette fois-ci sur des nattes de paille sur la plage. Chaque secteur de la plage devant le "parking" est d'ailleurs decoupe en couleurs de nattes definissant quel "restaurant" a l'autorite sur la parcelle. Globalement la nourriture est la meme, et typiquement Sud-est asiatique. Les prix, evidemment, un peu plus eleves.



L'eau. Elle est fraiche encore. Je la juge a 20 degres. 21 a tout peter. Et j'ai l'habitude de jauger la chose. Je suis aussi cense avoir l'habitude de cette temperature pour l'Ocean. Biarritzeko euskaldun oblige quand meme. Mais la Mer de Chine du Sud que j'ai en face de moi me parait un temps soit peu frisquette.

"Arf, ca y est je suis blase des choses". Moi.

Non, tres cher lecteur a l'oeil vif et au poil brillant non-crepu, je ne suis pas blase. Comme tu as pu t'en douter dans ce Jalan Jalan, si tu as malencontreusement suivi ce blog, je reviens toujours a la Mer. Je l'avais annonce au premier post. Et quel bonheur pour moi d'enfin, alors que je ne m'etais pas trempe les roupettes dans du sale depuis les Islas Filipinas, d'enfin me jeter a corps perdu dans les 30 cm de vagues que j'avais en face de moi. Au diable la temperature, il n'y a qu'un footballeur pour avoir les fouettes de cela.



C'est a ce moment la que mon appareil photo etanche (Canon D10)...a pris l'eau. Ce qui est "ballot" pour un appareil etanche vous en conviendrez. Surement un joint au niveau d'une trappe de la connectique qui a deconne. Le truc a rapidement rendu l'ame apres 4 mois de service. J'etais blase de chez blase. Je deconseille d'ailleurs desormais l'achat de ce genre de truc, dont l'etancheite finit tot ou tard par avoir une faille...Preferez un vrai boitier etanche, bien plus fiable mais bien plus cher.

Pete & Will, session bodysurf.


Franchement, alors que pendant ce temps la certains se les pelent a Paris (ou a la Grande Motte) a attendre leur bus ou a degivrer leur pare-brise (aaaah ne gueulez pas, j'ai fait 2 ans a Montreal, j'en ai chie plus que vous les parigots ! ndlr), je profitais dignement du soleil et de la plage qui s'offraient a moi.



La densite de pellerins sur la plage de Hoi An decroit exponentiellement a mesure que l'on s'eloigne de l'acces principal. A 500 m sur la gauche, plus personne. Quelques bateaux de peches et autres basket boats (ces minuscules bateau ronds de deux metres de diametre ressemblant a des paniers en osier et servant a la peche) trainent sur la plage, temoins de l'activite nocturne de certains locaux du coin.



De retour a Hoi An, on est quand meme loin de l'environnnement roots non-urbain. Certes ce n'est pas tres grand, mais c'est quand meme la ville. Le marche, le long de la riviere, est vraiment sympa a faire, bien que le chalant occidental soit constamment solicite a l'achat. Le fameux "Hello you buy ?!" des  Vietnamiennes, virtuosement imite par l'ami australien Peter, resonera dans ma tete de la meme facon que le "Hello massage special for you" des petites Thais a Phucket.
Au passage, d'un point de vue purement hormonal-bidoche-crue, les Vietnamiennes sont de tres jolies filles. Peut-etre pas au niveau des Thais, mais avec une concentration de ladyboys bien plus faible.

Balade en becane avec Pete, Will et Kelly




Hoi An, proche de la plage @ dusk


Mais l'ambiance generale de la ville est tres calme et posee. Ce qui fait que les voyageurs qu'on rencontre ont tous un bon esprit. Il est vrai aussi qu'on recroise regulierement des gens qui suivent typiquement le meme circuit vers le Sud que nous et que nous avions deja croise a Hanoi. C'est le cas de Daniel, un des rares Italiens que j'ai rencontre. Hyper sympa, il a neanmoins un temps limite sur certains pays d'Asie du Sud-Est, et trace sa route plus vite que nous, en empruntant aussi les vols interieurs (aux tarifs interessants). C'est aussi le cas de cet Israelien, que j'appelerai Moshe, qui ne parle pas des masses, n'est pas trop verse dans la rencontre et dans le social, mais qui est en voyage backpacker pour 1 an.

Les jours s'ecoulent doucement sur Hoi An. Les soirees aussi. Alors qu'une Australienne de 29 ans rencontre dans le coin se retrouvait (vecu en direct) definitivement coincee au pays des perches apres avoir ingurgite un cacheton de MDMA, alors que ce bar rempli d'occidentaux cherchait a ecouler son stock de vodka frelatee ignoble en offrant des shots gratuits a volonte (et qui m'a fait vomir au deuxieme), nous pensions deja a l'apres.

Peter est un pilote prudent.

Will est un pilote agressif.


Les relations de Kelly, Will, Peter et moi avec Marika se sont un peu deteriorees, vu qu'elle a commence a se comporter telle une chieuse improbable (je vous passe les details triviaux et inutiles). Marika a d'ailleurs fini par avancer son depart pour effectivement reprendre sa route solo vers le Laos.


Ceci a effectivement fait reflechir tout le monde sur le temps que nous devions passer encore sur Hoi An. Kelly, qui a plein de temps devant elle, veut rejoindre des amies a elles et faire route vers Hanoi dans le Nord. Will, bien qu'ayant de la marge, doit maintenant se depecher pour visiter le Sud avant de rentrer au Cambodge puis en Thailande ou il a rendez vous avec des potes le 24 fevrier. Peter, l'adorable fermier australien, n'a "que" 2 mois de voyage au total, et veut prendre la route directement vers le Laos, en particulier le fameux endroit de fete Vang Vieng.
Moi, j'ai encore un peu de temps, j'aime le pays alors j'hesite.

Soiree in Hoi An. Marika est la blonde. On apercoit le rital Daniel en debardeur noir.


En ce Jeudi 10 fevrier, le lendemain du depart impromptu de Marika, c'est au tour de Peter de s'engager pour un voyage en bus de 28 heures vers Vang Vieng. Kelly est partie le jours d'apres en train vers Hanoi (a l'heure ou j'ecris ces lignes, soit fin Mars, elle est toujours en backpacking solo quelque part en Thailande). Nous avions decide avec Will de prendre un bus vers le Sud ce meme jour en soiree pour arriver le matin a notre destination.



Lui, voulait voir la station balneaire de fete/gigantesque par excellence, la star tropicale du Viet Nam : a savoir Na Thrang. Moi, je voulais l'eviter, et partir dans les montagnes du Centre-Sud pour effectivement voir autre chose et tenter de croiser quelques minorites ethniques dans les alentours de Da Lat.


A notre grande mais bonne surprise, Will et moi nous retrouvons dans le meme bus. Moshe est la aussi, mais ne dit rien, le pauvre. J'en deduis par la que je vais faire une escale a Na Thrang (12 heures de trajet depuis Hoi An) avant de repartir vers Da Lat (4 heures supplementaires).  Les 12 heures dans le bus-couchette a cote de Moshe sont rudes car la clim', petee, souffle de l'air a 17 degres en plein sur moi et est  impossible a obstruer. Je suis egalement tout a fait a l'arriere ce qui me permet de sentir le moindre trou de la route. J'aime autant vous dire qu'au Viet Nam, des trous sur la route, il y en a. Sommeil quasi-impossible.



Arrivee donc a Na Thrang  a 6 heures du matin en ce 12 fevrier. C'est le moment ou, avec Will, nos routes se separent apres environ deux semaines de trip commun. Comme je le disais au billet precedant, Will est une des rencontres les plus marquantes de ce Jalan Jalan. Nous avons atteint un niveau de connexion mutuelle digne de potes de 10 ans, car nous avions l'esprit et la desinvolture orientes dans les memes directions. Neanmoins, les conditions de notre rencontre nous invitaient aussi a garder a l'esprit que le but etait le voyage, solo s'il le fallait. Jamais nous n'avons eu un seul souci a partager toutes ces choses et toujours nous allions naturellement dans le meme sens.

La consecration de ce trip avec lui est bien sur l'experience Hoi An. Au dela du fait que cette ville est geniale (probablement le meilleur endroit que j'ai fait sur tout mon trip Vietnamien, et je ne suis pas le seul a en avoir cette impression), le vrai facteur fut la rencontre avec Marika, mais en particulier avec Kelly et Peter, qui sont des personnes incroyables et qui m'ont appris beaucoup (dans leur totale deconne et leur difference vis-a-vis de moi). Big up & respect mates !


Une page se tourne donc. Me revoila seul. Na Thrang, a premiere vue c'est une grosse ville betonnee devant une grosse plage de sable. Ca ne m'attire pas et ca tombe bien car je n'y reste pas. Le mec de la compagnie de bus me dirige vers le bureau de l'agence ou je suis cense attendre la connexion pour Da Lat.



Je m'assoit. Puis je me leve, et pose la question au pauvre gazier du bureau qui bosse la.
- "Bonjour. A quelle heure est le bus pour Da Lat.
- "14h probablement.  [je jete un coup d'oeil a l'horloge : 06h25]
- Dans 8 heures ?
- Oui.  [je pense a la nuit blanche que je viens de passer...]
- Il n'y en pas un avant ?
- Non.
- Ce n'est pas ce qu'on m'a vendu a Hoi An. On m'a vendu un trajet direct vers Da Lat, avec 16h de voyage au total. On ne m'a jamais parle de connexion, encore moins de 8 heures a Na Thrang.
- Tant mieux pour vous. Moi je vous dis qu'il n'y a pas de bus avant 14h. Le billet qu'on vous a vendu ne me concerne pas.
- Vous etes responsable des voyageurs qui sont vos clients. Vous etes l'interlocuteur. Vous ne pensez pas qu'il y a un probleme la ?
- C'est votre probleme, et personnellement je n'en ai absolument rien a foutre" [il me fait signe avec la main de me barrer].

Je demande le remboursement du trajet Na Thrang-Da Lat (qui m'est bien sur refuse), puis n'insiste pas avec ce connard borne a peine foutu d'attacher des feuilles ensemble avec un trombone (ce qui doit constituer sa tache principale de la journee).

Hoi An, proche du marche


Quelques minutes plus tard d'autres occidentaux debarquent (de Hoi An mais d'un bus different) en connexion pour Da Lat. Idem. Le connard veritable certifie de derriere le bureau sort le meme discours, mais le ton monte puisque maintenant on est 4 dans le meme bateau : un couple d'Argentin, un Canadien et moi.

Personnellement je ne gueule pas, m'eloigne de ces histoires et entreprend de recoudre tant bien que mal la bandouliere de ma musette (le sac, pas l'accordeon, je ne l'ai pas emmene) avec du matos emprunte a un couple de retraites suedois en transit dans l'agence egalement.

Au bout d'une heure de tension palpable entre les voyageurs et les responsables voyagistes, la decision de prendre un taxi tous les 4 nous vient a l'esprit. Les voyagistes proposent en solution un trajet a 150 dollars US par personne pour les 3h de trajet qui menent a Da Lat, alors que les taxis normaux peuvent accepter 50$ au total. Mais les responsables de l'agence s'emploient a dissuader en Viet les taxis que nous stoppons, de nous prendre. Ils nous menacent meme d'appeler la police si nous les court-circuitons la-dessus (il y en a meme un qui s'est pris pour un juriste dans le lot).

Finalement, on arrive a s'en sortir et a  convaincre un tacos. C'est sans un regard ni un mot que nous avons pris nos affaires et avons foutu le camps sous les yeux malsains du puant personnel de l'agence de bus de Na Thrang.


La route pour monter dans les montagnes a Da Lat est en tres mauvais etat. Et prend trois heures ce qui nous permet de faire connaissance, entre le couple de deux medecins de 30 ans argentins, et Eric, un canadien celibataire de 38 ans, originaire de Victoria sur l'ile de Vancouver, qui bosse comme prof d'anglais en Coree du Sud (idem que Will) depuis 5 ans et qui voyage seul au Viet Nam pour un mois.

La route est magnifique et les paysages sont a couper le souffle. Le climat se rafraichit egalement en comparaison avec Hoi An ou Na Thrang. Du coup, les cultures changent egalement. Finies les rizieres a perte de vue, le climat montagnard ensoleille a cette saison mais plus frais qu'en bas permet de faire pousser a peu pres n'importe quoi. Sous les serres inombrables, des champs de fraises, de laitues ou des vignes s'etendent.

La meteo est egalement parfaite, et c'est en fin de matinee, qu'apres toutes ces peripeties, nous posons le pied a Da Lat (a l'heure que nous avions tous initialement prevu de le faire, mais a la perte de 12 dollars chacun, ce qui est tres acceptable compte tenu de la nuit de bus precedente).

Je m'arrete la. Je laisse mon experience, courte, des montagne viets du Centre-Sud pour le prochain billet, ainsi que mon retour une fois de plus, a la Mer, avec l'etape tres interessante de Mui Ne. Laquelle fut, la derniere avant d'atteindre la plus grosse ville du Viet Nam : Ho Chi Minh Ville.

Prenez soin de vous, et a tres vite pour le prochain.

Peace, Love, Bombaklatt !

5 commentaires:

  1. Enfin un billet... Ce n'etait pas trop tot ;-)
    Keep posted!
    Bisous

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  2. "Il n'y a pas de plaisir comparable à celui de rencontrer un viel ami, excepté peut-être celui d'en faire un nouveau!"


    Bless up,Love,Wat!

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  3. I'm too sexy for my car,too sexy for my car...;)

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  4. c'est bien gentil de réclamer des commentaires,encore faudrait il avoir matière à commenter...!!!.bon, mais voilà qui est fait. Excellente copie Mr Muret...Une fois encore on se régale à la fois par les récits mais aussi par les photos....Continuez,voue etes encore perfectible.Bisous

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  5. Quel magnifique périple...
    Vivement de pouvoir lire la suite!!
    En attendant j'espère que tu vas bien et que tout se déroule comme tu le souhaites!
    Bisous mec!

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